Aujourd'hui, les véhicules de Skoda font partie du paysage automobile de l'Algérie. Grâce au groupe Sovac, importateur officiel de cette prestigieuse marque tchèque. D'où viennent ces merveilles qui ont changé le comportement du client et qui ont, par ailleurs, changé la tendance de notre marché ? Mais – surtout – pourquoi Skoda, la maison mère, mise gros sur notre pays ? Eléments de réponse. "Le vieux soldat ne meurt jamais." Voilà une expression populaire chère aux fans de la chose naturelle, ou encore du génie humain, qui correspondrait mieux à Skoda, l'un des plus vieux constructeurs automobiles du monde. A 50 km de Prague, pour ne pas dire seuil divin par excellence de la Révolution industrielle de la planète, se hisse une gigantesque infrastructure qui s'étale sur 2,2 km2. Soit deux tiers de la somptueuse ville de Mlada Boleslav. Ici, plus de 20 000 employés, soit 50% de la population, exercent avec amour le métier de fabricant automobile. Ils rêvaient, il y a quelques années, d'en faire un temple. Et quel acquis ! Aujourd'hui, les merveilles qui sortent de cette usine sont commercialisées dans... 100 pays. Oui, vous lisez bien 100 pays, dont l'Algérie. Raison pour laquelle le groupe Sovac, via Skoda Algérie, voulait répercuter l'image même de cette usine qui fabrique, entre autres, Fabia, Octavia et Rapid. Ailleurs, ce sont 6200 employés qui veillent dans les usines auxiliaires à mettre le défi sur le tapis pour dominer les ventes. C'est le cas de l'usine de Kavasiy, à 120 km de Prague, ou encore Verchlabi, à 80 km de la capitale, où sont fabriqués Yeti, Superb et Roomster, mais aussi les boîtes de vitesses pour le compte de Volkswagen, Audi et Seat. Seule la Citigo est usinée à Bratislava. Bref, à Mlada Boleslav, l'automatisation a atteint 80%. L'usine, homologuée à 100% par le groupe Volkswagen qui a repris cette marque, utilise 600 robots made in Germany et 200 autres robots japonais pour les soudures et la tôlerie. Chaque jour, ce sont 1200 unités qui sortent de Mlada Boleslav, dont 1000 Octavia, 150 Rapid et 50 Toledo. Le processus est tellement raffiné qu'on a l'impression de vivre dans un laboratoire de biologie. A lui seul, le modèle Octavia reçoit 4200 soudures grâce aux deux équipes qui travaillent de jour comme de nuit pour répondre à la demande. A la forte demande. Les deux étapes de soudure et de colle passées sous le regard vigilant des ingénieurs, les voitures passent au test de vérité, comme le test destructif. Etape décisive, les bagnoles chutent aux rails de soudage final. Ici, chaque voiture passe 9 heures au processus de soudage, 11 heures à la tôlerie et peinture et 4 heures à l'assemblage final. Quand l'"Hôpital" et le "Pentagone" veillent au grain Respirant la modernité et inspirant l'art dans toute sa splendeur, l'usine de Mlada Boleslav se veut un modèle qui a vécu des étapes historiques depuis 1982, quand les Allemands détenaient seulement 30% du capital avant de passer à 100% en 2000. Cette métamorphose a définitivement chassé le signe indien sur cette marque qui a pourtant charmé les plus grands musées du monde et mis au défi ses concurrents. A 800 m de couloir, on retrouvera l'"Hôpital". C'est là que les bijoux tchèques sont assemblés dans leurs moindres détails. C'est-à-dire un équipement chaque minute et la chaîne ne s'arrête pas ! L'erreur n'étant pas permise, chaque arrêt coûte 15 000 euros. Mais la discipline et la maîtrise dominent la tendance à la seconde près. Suite à quoi, la bagnole équipée, j'allais dire bien équipée, reçoit son "Carnet de naissance" sur le capot et qui permet au leader (ingénieur et chef d'équipe) de mieux scanner le nécessaire à ajouter ou encore de remplacer un travailleur qui s'absente pour une pause bien méritée. Face à ce bel "orchestre mécanique et technologique", ce sont 900 étudiants, tous issus de l'université de Skoda de Prague, qui apprennent jalousement leur métier. Carrière garantie, ils constituent la relève du nectar qui propulse Skoda, chaque jour, pour jouer dans la cour des grands. Derrière cette "image parlante", ô combien expressive, se cachent ces robots manipulateurs dédiés aux tâches délicates. Après, la main (à la majuscule) fait le reste. Après tout, toute la chaîne est flexible. Toute la fierté est là, et ce sont 70 000 nouvelles unités de Skoda qui roulent, chaque année, sur les routes de la République tchèque. A peine arrivée à la sortie, chaque voiture reçoit 6 litres de carburant pour les besoins de son essai. Mais avant de quitter la chaîne, une dernière vérification s'impose sur les phares, les freins, l'allumage, etc. Là aussi, l'erreur est prohibée ! Car l'essai s'effectue sur différentes vitesses, avec en appoint le test d'étanchéité et d'optique visuelle. Surplombant cette manufacture futuriste, le "Pentagone", c'est-à-dire la DG de la maison mère Skoda, composée de six Allemands et d'un Tchèque, supervise les opérations avant que le produit fini n'embarque sur les 22 km de chemin de fer (60%) et les car-carriers (40%) pour meubler et égayer les showrooms du monde. Et si le patron de Sovac, Mourad Oulmi, prévoit une "Epopée" et une "Révolution" de Skoda en Algérie, c'est parce que, sans aucun doute, cette marque donne le bel exemple de la croissance, de la richesse et de l'emploi. Du reste, l'horloge solaire veille sur une industrie impérissable nommée Skoda... F. B. 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