La sélection algérienne de football, version Christian Gourcuff, entame aujourd'hui à Addis-Abeba sa campagne des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2015, en affrontant son homologue éthiopienne, dont le coup d'envoi sera donné à 16h00 locales (14h00 algériennes) au stadium d'Addis-Abeba. Pour sa première sortie à la tête du onze algérien, de surcroît en match officiel, Gourcuff devra faire ses preuves en plein cœur de l'Afrique, lui qui n'a jamais entraîné d'équipe nationale durant sa carrière. Il faut dire que l'ancien patron des Verts, Vahid Halilhodzic, lui a laissé un lourd fardeau avant son départ, avec cette qualification historique en huitièmes de finale du Mondial-2014, rendant encore plus ardue sa mission. Une mission que tâcheront de lui faciliter des joueurs évoluant ensemble depuis un bon bout de temps. Si 27 joueurs ont été convoqués pour le match contre l'Ethiopie puis le Mali, mercredi prochain à Blida, l'équipe nationale a fait le déplacement à Addis-Abeba avec 24 éléments, suite au forfait du gardien Zemmamouche, blessé, ainsi que de Ghilas et Cadamuro, autorisés à s'absenter après avoir changé de club à la dernière journée du mercato estival. L'ex-entraîneur du FC Lorient, Christian Gourcuff, adepte du 4-4-2 classique qu'il compte reconduire samedi, n'a pas cessé de répéter qu'"une ossature est en place" et que "nous sommes toujours dans la continuité du travail de (son) prédécesseur. Il n'y a pas de rupture totale, mais je viens avec mes idées". L'altitude, un facteur à prendre en considération Les deux sélections africaines, qui s'étaient affrontées à quatre reprises par le passé, sont dans une situation d'égalité parfaite (une victoire, deux nuls et une défaite pour chaque équipe), avec également un goal-average équilibré (3 buts inscrits contre trois concédés). Contre les Ethiopiens, champions d'Afrique en 1962, le coach breton s'attend à une rencontre difficile, la qualifiant de "très importante sur les plans comptable et psychologique" sans, cependant, vouloir mettre la pression sur ses joueurs, car ce n'est que le match inaugural des éliminatoires et la route reste longue pour Maroc-2015. Malgré toute leur détermination à réussir leurs débuts dans cette campagne éliminatoire, entraîneur et joueurs ont affiché, quelque peu, leurs appréhensions de l'altitude, puisqu'Addis-Abeba, située au centre du pays, se trouve sur un plateau à une altitude comprise entre 2300 et 2600 m, ce qui lui vaut d'être la capitale la plus élevée d'Afrique et la quatrième au niveau mondial. "Il ne faut surtout pas subir face à un adversaire qui jouera à domicile dans des conditions difficiles, avec notamment le problème de l'altitude", s'est inquiété Gourcuff, tandis que l'attaquant Hilal Soudani a évoqué des "conditions de jeu très difficiles en prenant en considération le facteur de l'altitude". Du côté des Antilopes Walya, formés principalement de joueurs locaux qui ont renoué avec la CAN en 2013 après 31 ans d'absence, la préparation aux premières journées des éliminatoires s'est déroulée principalement au Brésil (du 8 au 26 août) avec, au programme, cinq matchs amicaux contre des équipes brésiliennes, enregistrant trois défaites et deux nuls. Un stage qualifié de bénéfique par l'entraîneur portugais Mariano Barreto, lequel assure que ses joueurs, emmenés par Salahadin Said (Al-Ahly, Egypte), sont décidés à livrer le meilleur match possible, tout en tentant d'engranger les trois points de la victoire. "Ce ne sera pas facile contre une équipe solide et suffisamment motivée après une Coupe du monde réussie, mais avec de la rigueur technique et tactique, nous serons en mesure de nous imposer devant nos fans à Addis-Abeba", a-t-il estimé. Même son de cloche chez le jeune défenseur (20 ans) de l'Ethiopian Coffee, Tok James, qui reconnaît que son équipe ne sera pas favorite contre l'Algérie qui a bien plus de qualités, mais que l'Ethiopie avait déjà battu plus fort qu'elle, soulignant toute l'importance du stage effectué au Brésil. Nom Adresse email