Les manifestants, qui ont tenu un rassemblement hier matin devant le siège de la wilaya, ont levé toute équivoque concernant leur revendications en affirmant que l'unité nationale est une ligne rouge à ne pas franchir. Trois jours après la rentrée scolaire, les parents d'élèves des 20 écoles qui ont boycotté la reprise de la scolarité, appuyés par des notables et des acteurs la société civile du M'zab ont observé, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya de Ghardaïa. Près de 3 000 personnes ont tenu un grand rassemblement encadré par un impressionnant dispositif sécuritaire. En effet, cette action de protestation pacifique a été organisée pour revendiquer des postes d'emploi dans le corps de l'enseignement au profit de nouveaux enseignants de la communauté mozabite, dans le but d'assurer l'enseignement à plus de 8 000 enfants qui, à ce jour, n'ont pas encore franchi le seuil de leur école. "Non aux enseignants malékites chaâmbas, dans nos écoles". "Nous demandons une égalité d'emploi". "Halte au rapiéçage dans l'enseignement de nos enfants". "Nous demandons des enseignants compétents et qualifiés". Autant de slogans scandés par ces milliers de parents d'élèves qui sont sortis dans la rue pour revendiquer un meilleur cadre d'enseignement pour leurs enfants ainsi qu'une répartition équitable des postes d'emploi. "C'est notre droit reconnu par la Constitution", "l'Unité nationale, une ligne rouge à ne pas franchir", "Justice sociale, égalité des chances devant l'emploi et le développement", sont autant d'autres slogans inscrits sur des banderoles et scandés par le biais de mégaphone. D'ailleurs, il faut rappeler que sur les 180 candidats qui ont pris part au concours de recrutement d'enseignants, seulement 19 Mozabites ont été reçus. "Nos actions qui sont purement sociales n'ont trouvé personne pour les écouter", a déclaré un jeune lycéen en colère, avant de manifester son pessimisme en raison de ce qu'il considère être des "fausses promesses de la part du ministère, ainsi que de la direction de l'éducation nationale". De son côté, un notable s'en est pris à la ministre de l'Education qui a, selon lui, "éludé les vrais problèmes liés à l'enseignement dans la wilaya de Ghardaïa lors de la récente visite qu'elle a effectuée dimanche dernier, pour soi-disant placer la rentrée scolaire sous le signe de l'unité nationale". Les protestataires ont levé leur sit-in, en fin de matinée, en quittant les lieux dans le calme. Nom Adresse email