Même s'il n'a pas été reconnu en première instance par son président, le nouvel entraîneur du Mouloudia d'Oran, Jean-Michel Cavalli, a été accueilli avec des roses, mardi soir, à l'aéroport Ahmed-Benbella, où il est arrivé peu après 21h en compagnie de son chargé d'affaires, Abderaouf Zarabi. Le président Mohamed Belhadj, ses deux frères, son assistant Hafid Belabbès, le DG de la SSPA Hamid Lahoussine et d'autres proches de la direction ont, ainsi, réservé un accueil "chaleureux" que n'a pas manqué de souligner l'ancien sélectionneur national. "J'avais des offres intéressantes. L'une d'un club européen, grec pour être plus précis. L'autre d'une sélection africaine, la Mauritanie. Mais comme Abderaouf (Zarabi) s'est montré insistant, je ne pouvais pas refuser de prêter main-forte à un ami. Je suis quelqu'un de désintéressé qui préfère donner un coup de main à un ami en difficulté que de répondre à d'autres offres, même si elles sont plus intéressantes financièrement. Je sais ce qui m'attend. Je sais que le club n'a plus rien remporté depuis 1996. C'est trop long. Mais le défi ne m'effraie pas. Bien au contraire", soulignera Cavalli, pour ce qui a été ses premiers mots à son arrivée à Oran. Sur sa nouvelle équipe, le technicien français a montré qu'il s'était bien renseigné avant d'embarquer à partir de Marseille. "Je connais certains joueurs pour les avoir eu sous ma coupe en équipe nationale, comme Bezzaz ou Berradja. Vous savez, depuis mon passage à la tête de l'EN, je n'ai jamais vraiment coupé les ponts avec le football algérien que je suis en permanence. J'ai une idée bien précise sur les joueurs qui composent l'effectif mouloudéen. Maintenant, j'espère que d'ici à la rencontre de samedi face au Chabab de Constantine, je pourrais apporter mon expérience. C'est justement ce match qui me sera le plus utile par la suite. Il ne faudrait pas, non plus, que l'on attende de moi un miracle. Je ne suis pas venu pour gagner cette rencontre, mais plutôt pour qu'au mois de mai prochain, les joueurs, les supporters et les Oranais soient contents de mon travail. Je suis ici pour permettre au MCO de retrouver sa gloire", dira encore Cavalli, qui aura pour adjoint "Jean-Pierre Marek, un spécialiste de la préparation physique et de la récupération, diplômé de Clairefontaine". "Normalement, je m'engagerai à court terme, avec un contrat jusqu'à la fin de la saison", précisera, du reste, Cavalli sur la durée de sa collaboration annoncée avec le MCO, dont le président, Mohamed Belhadj dit Baba, a reconnu s'être "peut-être trompé dans le recrutement de quelques joueurs, mais pas la totalité". "J'ai toujours confiance en mon groupe. Je me réunirai d'ailleurs seul avec les joueurs mercredi soir (ndlr, hier) autour d'un dîner, sans la présence de l'entraîneur, pour les responsabiliser davantage et leur dire certaines vérités. Ils ont eu tout ce qu'ils ont revendiqué. A eux, maintenant, de faire leur boulot. Mais si jamais ça ne marche pas comme prévu, il n'y aura pas lieu de s'inquiéter. Il y aura le mercato d'hiver. J'ai de l'argent. J'ai même beaucoup d'argent. On recrutera selon les besoins de l'équipe et les consignes de l'entraîneur", dira Baba qui a, en parallèle, convoqué le conseil d'administration de la SSPA-MCO pour, paradoxalement, "avancer dans le dossier des subventions étatiques dont a bénéficié le CSA que préside Tayeb Mehiaoui mais dont l'équipe professionnelle n'a pas encore perçu un centime".