Son premier secrétaire, Mohamed Nebbou, a expliqué que la démarche du parti doit s'appuyer sur tous les acteurs politiques et les représentants de la société civile. La célébration du 51e anniversaire de la création du Front des forces socialistes (FFS), organisée lundi à Alger, a été l'occasion pour ses militants de réaffirmer leur position ferme pour consacrer les principes de démocratie et asseoir un consensus national pour le règlement des crises. Ont pris part à la cérémonie qui a eu lieu au siège du parti, des militants et militantes du parti, des "anciens de 1963" et certains de ses fondateurs à leur tête le moudjahid Lakhdar Bouragaâ. Le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou, a évoqué la stratégie du parti depuis sa création, visant à asseoir un consensus national à même de consacrer les principes de démocratie, de justice sociale, des libertés et des droits de l'Homme, affirmant que sa formation politique était déterminée à concrétiser cette démarche. Il a précisé que le changement en Algérie "doit s'appuyer sur un consensus national entre tous les acteurs politiques", rappelant que "les portes du FFS sont ouvertes à toutes les personnalités, partis politiques et représentants de la société civile". À propos du ressortissant français, Hervé Gourdel, assassiné à Tizi Ouzou par des terroristes appartenant à l'organisation autoproclamée "Etat islamique", M. Nebbou a condamné cet acte tout en critiquant certains journaux nationaux qui ont, selon lui, "terni l'image de l'Algérie en général et de la Kabylie en particulier par leur manière de traiter l'information". Il a souligné que la Kabylie "a toujoujours été et continue d'être une région de paix, de tolérance et de dignité". Le moudjahid Lakhdar Bouragaâ a rappelé de son côté que le FFS "a été fondé pour une cause qui continue de marquer la conjoncture actuelle, à savoir la démocratie". Après avoir souligné que la démocratie impliquait "une volonté sacrée, un engagement moral, une justice et une équité dans tous les domaines", M. Bouragaâ a affirmé que "le FFS n'a de cesse œuvré, avec ses militants et militantes, à sa consécration". Il a par ailleurs salué "les positions immuables" de son parti concernant les questions nationales, régionales et internationales, appelant les forces politiques algériennes à s'unir contre "le plan des Etats-Unis visant à diviser les pays arabes au nom de la lutte contre le terrorisme dont ils sont le parrain par excellence". "Le monde a radicalement changé", a-t-il dit, soulignant que "ceux qui ne maîtrisent pas les moyens de ce changement, n'ont pas leur place au sein de ce dernier". Il a estimé par ailleurs que "ce monde, dont fait partie l'Algérie, ne sait pas où il va, à croire qu'il est en train de vivre une guerre mondiale non déclarée", a-t-il dit. La rencontre a été l'occasion de se recueillir à la mémoire des martyrs de 1963 et de 1965. Un appel a été lancé pour leur réhabilitation ainsi que leurs familles en proposant la création d'un fond de solidarité et en incitant les parlementaires à intensifier les efforts à l'égard de cette catégorie de citoyens. Les participants ont abordé dans leurs interventions le parcours du parti ainsi que les conditions politico-militaires qui ont conduit à sa création. Ils ont, par ailleurs, évoqué le parcours militant de ses fondateurs dont Aït Ahmed qui a assuré la direction du FFS jusqu'au 5e congrès en mai 2013, où il a été plébiscité comme président d'honneur après son remplacement par une direction collégiale suite à sa décision de ne plus se représenter pour un nouveau mandat. APS