Les trois jumelages financés par l'UE, qui seront mis en œuvre en partenariat avec la France et l'Italie, visent, principalement, le renforcement des capacités humaines dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments par la mise à niveau des laboratoires de l'Institut national de médecine vétérinaire (INMV). Trois jumelages pour la sécurité sanitaire, la protection et la labellisation des produits agricoles, s'inscrivant dans le cadre du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association (P3A) entre le ministère de l'Agriculture et du Développement rural entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), ont été lancés lors d'un séminaire organisé, hier, à la résidence d'Etat El-Mithaq, à Alger. Les trois jumelages financés par l'UE, qui seront mis en œuvre en partenariat avec la France et l'Italie, visent principalement, le renforcement des capacités humaines dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments par la mise à niveau des laboratoires de l'Institut national de médecine vétérinaire (INMV), la modernisation des services vétérinaires aux niveaux central et local, et enfin l'assurance d'un appui en matière de mise en œuvre d'une politique de qualité des produits agricoles reposant sur un système spécifique à travers les appellations d'origine et les indications géographiques (Igao). Le ministre de l'Agriculture a indiqué que le jumelage relatif au renforcement du dispositif de reconnaissance de la qualité des produits agricoles par les signes distinctifs liés à l'origine (Igao), "est devenu une exigence" pour l'Algérie. Ce jumelage devra aboutir à la finalisation du dispositif institutionnel et réglementaire en vigueur, au démarrage opérationnel des institutions centrales chargées de la reconnaissance des produits par les signes distinctifs liés à l'origine et à la reconnaissance de trois produits-pilotes, en l'occurrence la datte Deglet Nour de Tolga (Biskra), la figue sèche de Béni Maouche (Béjaïa) et l'olive de table de Sig (Mascara). Ces trois produits ont été sélectionnés avec l'ensemble des acteurs concernés parce qu'ils présentent au premier abord toutes les caractéristiques leur permettant de bénéficier d'une Indication géographique ou d'une appellation d'origine. La datte Deglet Nour de Tolga a une réputation sur le marché national, comme sur le marché européen, même si cette dernière est plus liée à la variété qu'au nom de la région. En effet, la Deglet Nour est aussi produite dans d'autres pays. Mais il y a aussi une claire expression du terroir de Tolga dans cette datte, puisqu'elle se distingue, selon les spécialistes, des autres deglet nour. Une fois sa construction achevée, assure le ministre de l'Agriculture, ce système permettra de garantir un revenu équitable aux agriculteurs concernés, de protéger les dénominations contre toute contrefaçon ou usurpation. Le jumelage procède de la volonté politique de valorisation des produits agricoles tant pour élargir le choix des consommateurs que pour conquérir des marchés à l'exportation. Le ministre du Commerce reconnaît qu'actuellement les contraintes liées aux règlements et directives de l'Union européenne constituent des obstacles pour l'accès des produits agricoles sur le marché européen. Amara Benyounès a indiqué que l'Union européenne reste le principal client de l'Algérie, quant aux exportations hors hydrocarbures. Entre 2009 et 2013, les exportations hors hydrocarbures de l'Algérie vers l'Union européenne sont passées de 627 millions de dollars à 1,5 milliard de dollars. Durant la même période, les exportations de produits agricoles ont augmenté, passant de 48 millions de dollars à 123 millions de dollars. "Ces chiffres montrent que les exportations algériennes en produits agricoles restent encore timides, au regard au potentiel de l'Algérie, notamment en matière de produits du terroir, tels les fruits, les légumes de primeurs et extra-primeurs...", a-t-il estimé.