Au cours d'une cérémonie organisée avant-hier après-midi à l'hôtel Sofitel, le Prix de l'Escale littéraire d'Alger 2014 (organisé depuis l'année dernière par l'hôtel Sofitel) a été attribué à Kamel Daoud, pour son roman Meursault, contre-enquête (éditions Barzakh). L'auteur, qui a déjà reçu le Prix François Mauriac de l'Académie française et le Prix des Cinq continents de la francophonie pour ce roman paru en 2013 en Algérie, puis quelques mois plus tard en France aux éditions Actes Sud, est également en lice pour le Goncourt et le Renaudot (les résultats seront annoncés le 5 novembre prochain). Le prix Coup de cœur de l'Escale littéraire d'Alger est revenu à Mohamed Magani, pour son roman Rue des perplexes (éditions Chihab). Le jury, par la voix d'Akli Tadjer, a considéré, lors de la conférence de presse qui s'est tenue lundi dernier, qu'un prix du Premier roman était trop "aléatoire", et donc celui-ci a été remplacé par le Coup de cœur. Nadia Sebkhi, directrice du magazine Livrescq et membre du jury (composé également de Youcef Saïah, Denis Labayle, Akli Tadjer, Outoudert Abrous et Peggy Derder), a expliqué que le choix a été très difficile pour départager les auteurs nominés. Huit auteurs sélectionnés par leurs éditeurs étaient, en fait, en lice, pour des romans sortis en 2013, à savoir Nazim Benhabib pour Le Nid de la colombe (éditions Dalimen), Kamel Daoud pour Meursault, contre-enquête (éditions Barzakh), Samir Toumi pour Alger, le cri (éditions Barzakh), Mohamed Magani pour Rue des perplexes (éditions Chihab), Rachid Mokhtari pour Mauvais sang (éditions Chihab), Abderrahmane Mekhelef Un brin de menthe à l'oreille (éditions Apic), Leïla Nakkache pour La Maison des images (éditions Rafar), et Djamila Lounis Belhadj pour La Femme en clair-obscur (éditions Casbah). En plus d'une dotation financière, les deux lauréats, qui succèdent ainsi à Habib Ayyoub et Sarah Haïdar, seront invités au prochain Maghreb des Livres. Revenant sur le prix de l'Escale littéraire en langue arabe qui devait également être décerné cette année, Akli Tadjer a indiqué que les personnes qui avaient été sollicitées ont souhaité être rémunérées. Et c'est pour cette raison que la mise en place de ce jury n'a pu se faire.