Décidément, l'année 2014 a été riche en événements entre l'Algérie et l'Autriche qui ont concrétisé un mémorandum d'entente entre le Tyrol et Khenchela, en plus de la société autrichienne Vamed qui a remporté le projet de la réalisation du CHU de Constantine en consortium avec Bouygues et les Hôpitaux de Paris. Mais aussi et surtout, la Chambre économique fédérale avec son agence Avantage Austria et Ubifrance qui ont remporté l'appel d'offres lancé par la Commission européenne pour un jumelage intentionnel avec leur homologue, l'algérienne Algex, en matière de commerce extérieur. C'est dire la cadence en courbe ascendante qui particularise les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Autriche, qui s'élèvaient, en 2013, à environ 500 millions d'euros, un nouveau record. Dans un point de presse tenu hier à l'hôtel Sheraton, Son Excellence Franziska Honsowitz, ambassadrice d'Autriche en Algérie, a tenu à souligner cette volonté de faire évoluer davantage les relations économiques à travers "la diversification des activités". C'est d'ailleurs l'objet même de la mission économique autrichienne en visite en Algérie, depuis hier, pour deux jours de rencontres avec des chefs d'entreprise algériens, et ce, à l'initiative de la section commerciale de l'ambassade d'Autriche. Pour Markus Haas, le conseiller commercial de l'ambassade d'Autriche, "cette mission économique est un garant de succès. Chaque année, des contrats sont signés sur place, de nouveaux partenariats s'élaborent et des amitiés se renforcent davantage". La délégation, dont il est question, est composée d'une vingtaine d'entreprises autrichiennes des secteurs divers, notamment : le bois, la plasturgie, l'électronique, les véhicules, la bijouterie, les loisirs, l'ingénierie, les outils de travail, les matériaux de construction. "Hormis le secteur des hydrocarbures, l'Algérie présente de réelles opportunités de partenariat, notamment dans l'industrie agroalimentaire, ainsi que dans le tourisme et autres", fera remarquer l'ambassadrice, soulignant avec force "le savoir-faire autrichien dans le domaine". Elle ne manquera pas, toutefois, de préciser qu'"il faut chercher de nouvelles pistes de travail, à l'exemple du domaine des énergies renouvelables". L'Autriche, connue pour l'utilisation du bois, développe déjà ce créneau en Algérie avec 90 millions de dollars d'importations en 2013, qui devront atteindre les 100 millions en 2014. Les importations en provenance d'Autriche se chiffrent globalement à environ 300 millions d'euros (soit une augmentation de 3,4%) et les exportations algériennes vers l'Autriche ont atteint pour la même période une valeur de 193 millions d'euros. Les principaux produits importés par l'Algérie en provenance d'Autriche sont le bois, les véhicules, les équipements et machines pour l'industrie, les produits pharmaceutiques, les bovins et le papier. Les sept premiers mois de l'année en cours, le volume d'échanges commerciaux bilatéraux s'élevait à 383 millions d'euros, soit +55% par rapport à la même période en 2013. "La coopération et les réalisations autrichiennes peuvent être associées au téléphérique de Bouzaréah, au train électrique de la Sablette, au tunnel du métro, à la Grande-Mosquée d'Alger (coffrage et générateur), etc.", a indiqué, pour sa part, Markus Haas, pour illustrer la présence autrichienne riche de 14 entreprises qui activent en Algérie. D'autres projets viennent s'ajouter notamment dans le domaine de l'agriculture et des transports, en plus d'un bureau d'études qui fait dans la rénovation des infrastructures. N. S.