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L’embuscade était soigneusement préparée
Attentat contre une patrouille militaire à Béni-K’sila
Publié dans Liberté le 05 - 06 - 2004

Les terroristes attendaient leurs victimes depuis le début de l’après-midi, au détour d’un virage mortel. Ils avaient pris le temps de préparer leur embuscade. Le route serpente en effet sur trois virages, puis c’est le lieu du guet-apens. Un tronçon de trois cents mètres enserré entre deux courbes. Un endroit qui ne laisse aucune chance. Une véritable meurtrière pour cette patrouille de militaires et de gendarmes de retour d’une expédition. L’attentat s’est d’ailleurs soldé par la mort de dix militaires, des corps calcinés dont on ignore le nombre, ne seraient pas encore identifiés et des dizaines de blessés.
En ce mercredi ensoleillé du 2 juin, le convoi militaire quitte le massif montagneux de Toudja pour prendre la route vers Béni-K’sila. Les hommes sont épuisés par quatre jours de ratissage dans ces maquis écumés par les terroristes du GSPC. “Cela fait exactement quatre jours que je n’ai pas enlevé mes godasses�, racontera plus tard un rescapé à un confrère. Lui a eu la vie sauve. Ses camarades n’ont pas eu la même chance. 15h 30, la route se transforme en champ de bataille. Embusqués derrière des talus et des rochers, les terroristes ouvrent le feu. Le premier camion de transport des troupes est touché par une arme lourde, vraisemblablement un RPG7. Il quitte la chaussée pour tomber dans unravin où il finira par se calciner. Le deuxième camion, accroché par des feux nourris, est criblé de balles, comme un macabre couscoussier. Pare-brise en éclats, pneus crevés et blindage latéral gauche troué comme un grillage.
L’accrochage dure une demi-heure, peut-être même plus, en tout cas un moment interminable. Mohand, qui tient une boutique d’alimentation générale doublée d’un bar pour les fidèles clients, est encore sous le choc. Installé à moins de trois kilomètres du lieu du carnage, il a suivi de loin la scène. “ça tirait de tous les coins. On entendait les détonations d’ici.
Heureusement qu’à ce moment-là , les véhicules civils ne circulaient pas d’ un côté comme de l’autre, dit-il, sinon ça aurait été un massacre�.
Leur sale besogne achevée, les terroristes regagnent le maquis. Ont-ils achevé les blessés ? Ont-ils emporté les armes de leurs victimes ? Personne n’est en mesure de le confirmer ou l’infirmer et nous n’avons pas pu approcher les rescapés hospitalisés à Béjaïa et Oued Amizour. Aussitôt alertés, les éléments de la gendarmerie se rendent, ce mercredi soir, sur les lieux. Les morts et les blessés sont évacués vers l’hôpital de Béjaïa.
Les médecins, exerçant dans la localité, sont réquisitionnés. Sur les lieux de l’attaque, deux hélicoptères tournaient dans le ciel pendant des heures. Selon un habitant de Tagelmint, un petit hameau situé à un jet de pierre de l’endroit où ont péri les militaires, les hélicos ont tiré en direction des terroristes fuyards.Â
Pour les clients du bar de Mohand, il n’y a pas eu de tirs aériens. Comme il n’y a pas eu d’opération de ratissage au lendemain du carnage. Question : comment les terroristes pouvaient-ils aussi aisément tendre une embuscade d’une telle envergure qui plus est durant la journée ? Ils devaient posséder des renseignements précis sur le déplacement du convoi.Â
Au lendemain de la tuerie, les habitants de la région se posent une seule question : si une attaque d’une telle envergure se reproduit, cela pourrait hypothéquer la saison estivale qui vient de s’ouvrir. Parce que la région vit et revit trois mois dans l’année, le temps d’une saison qui déverse des millions d’estivants sur les plages de la côte allant de Béjaïa à Tigzirt. De nombreux commerces installés sur la route, des stations balnéaires ainsi que des hôtels vivent grâce aux touristes. La recrudescence des actes terroristes pourrait signifier la mort de ces commerces. Il y a quelques semaines, sept gendarmes ont été tués dans la même région. Pour autant, les commerçants ne sont pas trop inquiets. Mohand, le tenancier du bar, est clair : les clients sortent d’ici à des heures très tardives. Jamais, ils n’ont eu le moindre problème. “Nous n’avons jamais été inquiétés. C’est simple, je n’ai jamais vu un terroriste rôder dans le coin�. Les militaires, qui ont survécu à l’embuscade, n’en diront pas autant. Hier, la route était ouverte. La circulation est redevenue normale. Les gendarmes, qui occupaient les lieux depuis mercredi soir, ont levé le camp en emportant la carcasse du camion criblé de balles. Les automobilistes, empruntant cet axe, ralentissent sur les lieux du carnage avant de poursuivre leur route. Là où dix militaires sont tombés, il n’y a ni couronne ni fleurs.
F. A.


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