Lors d'une rencontre avec les membres de l'Union nationale des organisations des avocats, le ministre de la Justice, M. Tayeb Belaïz, a indiqué que cet amendement portera notamment sur les “lacunes” relevées dans le texte de loi en vigueur qui doit “être en adéquation avec l'étape actuelle”. M. le ministre a relevé que “chaque personne, à tous les niveaux, doit se sentir responsable et dresser tous les problèmes et toutes les entraves pour trouver des solutions communes et en concertation afin de rendre transparentes les relations entre la justice et les avocats”. Evoquant les nouvelles normes juridiques, M. Belaïz a précisé qu'elles constituent “un jalon fondamental pour édifier une justice forte à même de relever les nouveaux défis”, en soulignant que la réforme de la justice vise l'établissement “d'une justice indépendante” stable et “à l'abri des changements des gouvernements et des responsables”. Le ministre de la Justice a mis l'accent sur la promotion du droit de défense qui est consacré par la Constitution et sans lequel la justice ne serait ni libre ni efficace. Dans ce contexte, il semble que l'avant- projet du Code de procédure civile est contesté dans son article 273. Les avocats estiment qu'il porte atteinte à la défense dans le mesure où cet article donne toute latitude au juge de renvoyer un avocat de la barre ou pire le sanctionner. Dans son intervention, le président de l'Union des avocats, M. Abdelmadjid Sellini, a estimé que la loi 91-04 “n'est plus adaptée à l'étape actuelle du pays”, soulignant la nécessité “de revoir cette loi” en mettant en œuvre “tous les moyens permettant à la défense d'assumer ses responsabilités”. En prévision des rendez-vous importants pour l'Algérie, telle son adhésion à l'OMC (Organisation mondiale du commerce), M. Sellini a insisté sur la nécessité d'améliorer et de moderniser la formation des avocats. Il a appelé ces derniers à s'imprégner du système juridique régissant le droit des affaires et du commerce. Pour cela, l'intervenant a annoncé un projet pour la réalisation d'instituts de formation pour les robes noires afin de mieux défendre les droits des citoyens et les opérateurs économiques. M. B.