Le président de la commission consultative pour la promotion des droits de l'Homme, nous a confirmé hier que l'épouse de Abassi Madani lui a bel et bien adressé une lettre dans laquelle elle lui a demandé d'intervenir pour permettre à son mari de se faire délivrer un passeport après le mois de juin, date à laquelle il aura purgé totalement sa peine. M. Farouk Ksentini que nous avons joint par téléphone nous a expliqué, par ailleurs, que Mme Abassi a justifié sa demande par l'état de santé de son mari qui nécessite des soins à l'étranger. Le président de la commission consultative pour la promotion des droits de l'Homme estime que la réponse à cette demande ne relève pas des prérogatives de l'institution qu'il préside. C'est pourquoi, ajoute-t-il, “la commission ne fera que transmettre sa doléance aux autorités concernées”. En l'occurrence, les autorités politiques, les seules habilitées à accéder à la demande du chef du FIS dissous, car, comme nous le précise encore M. Ksentini, la loi algérienne soumet tout détenu, après avoir purgé sa peine, à cinq ans de probation avant de recouvrer la plénitude de ses droits civils. “Après cinq ans, il doit faire une demande dans laquelle il doit solliciter sa réhabilitation.” N. S.