Suite aux menaces du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) sur les corrections du baccalauréat, l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger a réagi avec colère, hier, en déclarant qu'“il est injuste de sacrifier les élèves”. Le secrétaire général de l'Union des parents d'élèves, M. Amer Yahia, explique : “Les lycéens ont vécu une année perturbée par le mouvement de protestation et ils souhaiteraient présenter leur baccalauréat dans les meilleures conditions et avoir les résultats dans les délais habituels”, a-t-il affirmé. Il a déploré cette décision qu'il considère comme “un crime pédagogique” pour les lycéens qui sont sur le point de présenter leur examen. Néanmoins, il s'est interrogé sur l'utilité de boycotter les corrections de cet examen et sur la conscience professionnelle des enseignants. “Faire des corrections du baccalauréat un moyen de pression ne résoudra aucun problème, les seuls perdants sont les lycéens qui ont travaillé durant trois ans ou plus pour décrocher leur examen”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le secrétaire de l'Union a affirmé comprendre la détresse des enseignants, mais elle ne peut justifier la décision du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique. M. Amer Yahia n'a pas manqué de lancer un appel de sagesse aux enseignants. “Il faut penser à une autre forme de lutte, pour décrocher leurs revendications légitimes, qui ne met pas l'avenir de nos enfants en péril”, a-t-il conclu. N. A.