Le projet de construction du barrage Kessir (Jijel), inscrit en 1999, n'est toujours pas lancé. Le sénateur Abdallah Boussenane demande au ministre des Ressources en eau de l'éclairer sur les raisons de ce blocage. Abdelmalek Sellal rappelle, en préambule de son intervention, l'importance que revêt la réalisation de ce programme pour la région. Il reconnaît que toutes les contraintes (déviation de la RN9 et des réseaux électriques ainsi que l'indemnisation des personnes expropriées de leur terre) ont été levées. Il fait, ensuite, un long exposé sur les caractéristiques techniques du projet. Paradoxalement, il finit par dire que la priorité du secteur pour 2004 a consisté à achever les nombreux chantiers en cours. Quatre barrages seront livrés, en conséquence, au mois de novembre prochain. Reprenant la parole, le membre du Conseil de la nation soutient qu'en attendant que le ministère réévalue ses priorités, les habitants de Jijel ne consomment que de l'eau minérale en bouteille. Le parlementaire, Makrou Tayeb, épingle, quant à lui, le ministre de l'Habitat sur l'épineux problème de distribution des logements sociaux, particulièrement les difficultés des citoyens à faire valoir leur droit au recours. Mohamed Nadir Hamimid s'embourbe dans des explications très éloignées de l'objet de la question. Il annonce que les bénéficiaires qui ne suscitent pas de controverse recevront leur contrat de location avant l'expiration du délai de quinze jours imparti à la commission de wilaya pour trancher sur les recours. Le sénateur lui rétorque que la distribution partielle des logements relève d'une procédure discriminatoire qui risque de mettre de l'huile sur le feu de la contestation. Il ajoute que cet état de fait incite souvent les citoyens à attenter à l'ordre public. S. H.