L'affaire des retraités de l'entreprise Naftal de Annaba, qui réclament leur prime depuis plus de sept ans, refait surface. Pourtant, au mois d'avril dernier, la direction de ladite entreprise, après que cette affaire eut été rendue publique, avait promis de régler définitivement ce problème. Aujourd'hui, et après trois mois d'attente et devant les atermoiements, jugés contradictoires avec les engagements publics du PDG de prendre en charge et de résoudre rapidement ce problème, les retraités au nombre de 182, ont déposé ainsi, et individuellement, au courant de cette semaine, des plaintes auprès de l'inspection du travail de Annaba. Les retraités de Naftal, appuyés dans leurs revendications par la Fédération nationale des retraités, ne comptent nullement lâcher prise. Ils menacent, ainsi, de porter cette affaire devant les tribunaux, voire même recourir à des actions de rue et à la grève de la faim, si la direction continue d'opter pour la politique de l'autruche. Les protestataires estiment que la réaction du PDG par l'intermédiaire de sa direction en assurant la non-pratique de la hogra, l'attention qu'il porte aux retraités et sa volonté à régler le problème le plus rapidement possible, “n'était en réalité destinée qu'à tromper l'opinion publique”. Les retraités de Naftal dénoncent vigoureusement “les volte-face et les revirements du PDG qui n'a pas tenu sa parole de régulariser, et qui persiste à refuser d'honorer une dette garantie par une convention, mais tout en se ventant d'avoir engrangé plus de 200 milliards de bénéfices nets”, lit-on dans un document adressé aux hautes instances du pays. “L'hypocrisie de ce PDG, jugent-ils encore, qui tout en faisant semblant de négocier, instruisait ses structures pour s'opposer à nos légitimes revendications”. Ils dénoncent aussi la position du Syndicat national, qualifiée de “lâche et de trahison”. En effet, ils reprochent également au syndicat d'avoir été complice dans la modification d'une façon illégale de la date d'effet d'application de la convention, et sa persistance à soutenir par le silence le PDG, agissant ainsi et de manière délibérée contre les intérêts de milliers de travailleurs. Les responsables du Syndicat national refusent toujours, par manque de courage, à corriger leur crime et continuent de bafouer les droits des travailleurs alors qu'ils sont censés défendre leurs intérêts, expliquent enfin ces retraités de Naftal, qui comptent ester en justice le PDG et le secrétaire général du Syndicat national de ladite entreprise, conformément à la loi 90/11 et ce, pour violation de la convention. B. B.