La Chambre du tourisme égyptienne est prête à prendre d'autres mesures d'accompagnement pour les tour-operators et touristes algériens. Les vacances en Egypte coûtent de plus en plus moins cher. Les prix baissent au fil des années pour permettre à ce secteur de maintenir le cap. Côté des visites des sites et des ventes de certains produits comme le papyrus, les prix pratiqués pour les touristes provenant des pays arabes sont rationnels. À titre d'exemple, si un touriste étranger paye cinq livres égyptiennes pour visiter les sarcophages des pharaons, les touristes provenant des pays “frères” payent seulement une livre. Mieux, on promet d'appliquer un rabais de 30 à 50 % sur le prix du billet d'avion pour les Algériens et jusqu'à 50 % sur l'achat d'un papyrus dans toutes les boutiques d'Egypte. Si le séjour est actuellement proposé entre 70 000 et 135 000 DA (billet d'avion compris), les tour-operators comptent revoir les prix, y compris pour les prestations proposées en extra (non comprises dans le prix du séjour). Tamer El-Abyad, general manager d'El-Masryeen Travel est formel : “Nous sommes en train d'étudier les prix de toutes les prestations. Nous avons constaté que le touriste algérien a une particularité que d'autres touristes n'ont pas. Dès qu'ils arrivent en Egypte, ils demandent d'autres circuits que ceux déjà prévus dans le séjour. De notre côté, et pour mieux gérer cet intérêt que le touriste algérien accorde aux vestiges de l'Egypte, nous allons encore baisser les prix. Et nous souhaitons être à la hauteur de la demande.” C'est dire que les touristes algériens seront davantage privilégiés et les Egyptiens sont prêts à mettre le paquet pour rafler la mise. Des rabais sont aussi prévus pour les moyenne et basse saisons sur tous les produits touristiques pour les touristes algériens. D'autres facilités seront annoncées prochainement en prévision des vacances de fin d'année et du nouvel an. F. B. Impressions : M. Azeddine Alfy, DG de la division charters à Egyptair (Caire) “Les prix vont encore baisser” Des instructions fermes ont récemment été données par les hauts responsables de l'aviation civile pour fructifier les contacts et miser sur le trafic aérien à partir de la ville d'Alger. Du coup, ce sont les relations aériennes entre l'Algérie et l'Egypte qui semblent entrer dans une nouvelle ère. À la faveur de l'ouverture du ciel et du flux touristique vers le pays des pharaons à partir de l'Algérie, les autorités de l'aviation civile égyptiennes ont mis certaines mesures d'accompagnement. Selon M. Azeddine Alfy, directeur général de la division charters à Egyptair, “les prix vont encore baisser à court terme. Comme nous comptons aussi travailler davantage avec les autorités de l'aviation civile algérienne de telle façon à programmer plus de vols charters à partir des villes égyptiennes et algériennes”. Etablie en mai 1932, Egyptair dessert actuellement 84 destinations internationales et domestiques. Plus de 400 vols partent chaque semaine du Caire et d'autres villes égyptiennes pour l'Afrique, l'Asie, l'Europe et l'Amérique du Nord. M. Halim Boudjemaâ, chef d'escale à Egyptair (Alger) “Nous misons sur la réciprocité” Côté algérien, on espère aller vers la réciprocité. “Nous espérons voir les Egyptiens venir découvrir eux aussi nos merveilles et la diversité touristique”, a déclaré M. Halim Boudjemaâ, chef d'escale à Egyptair (Alger). Ce dernier, qui se réjouit du succès du premier vol charter vers la ville de Charm El-Cheikh, a révélé que les prochains affichent déjà complet. “En accord commun avec Selectour et Yasmine Travel, nous avons enregistré près de 80 voyageurs le 23 juillet. Pour le prochain vol, nous avons déjà enregistré 111 passagers et pour le suivant 140 autres passagers. Actuellement, nous réfléchissons à la programmation des vols spéciaux pour la fin d'année. On fera le maximum sachant que la demande sera très forte. Notre vision ne s'arrêtera pas là et nous miserons davantage sur l'esprit de réciprocité entre nous”, a souligné. M. Halim Boudjemaâ. M. Mohamed Chérif Djebbari, DG de Yasmine Travel “Nous bâtissons les idées, ensuite le tourisme” À l'épreuve du terrain, M. Mohamed Chérif Djebbari, directeur général de Yasmine Travel, est l'homme à tout faire. De l'aéroport d'Alger à l'hôtel le Cataract Resort de Charm El-Cheikh, M. Djebbari ne cesse d'éclairer le passager, de l'orienter, de l'informer et de l'assister. Véritable professionnel du tourisme et faisant partie de la vieille école, Djebbari veille au grain et gère tous les détails que le touriste tend souvent à oublier. “Nous avons obtenu beaucoup de facilités de la part des autorités égyptiennes. Depuis que nous sommes là, nous avons géré tous les détails avec nos partenaires, dont El Masryeen Travel, pour aller vers la baisse des prix du séjour, le rabais sur les produits touristiques proposés en extra et améliorer la prestation de certains services au profit de nos touristes”, a déclaré M. Djebbari qui met en exergue les efforts consentis par Selectour, un autre professionnel du tourisme en Algérie. Aux yeux de notre interlocuteur, un tour-operator “doit bâtir des idées avant d'investir dans un créneau comme le tourisme. Je n'accepterai jamais qu'un client soit en manque de quoi que ce soit, même des détails non prévus dans les frais du séjour. Aujourd'hui, Dieu merci, j'ai réussi à optimiser les efforts de mes équipes sur qui je place entièrement confiance et sur mes partenaires à travers plusieurs pays arabes et de la rive méditerranéenne”. F. B. Visite des sites touristiques Dur, dur d'être guide… Être guide touristique en Egypte n'est pas chose aisée. En plus d'un diplôme universitaire, des connaissances en histoire et des notions de base en égyptologie, le guide doit apprendre au moins trois à cinq langues étrangères. Après l'aval des autorités compétentes pour une formation spécialisée, le prétendant au poste de guide doit effectuer des stages pratiques dans des agences ou être orienté par la Chambre du tourisme égyptienne dans des musées, des bibliothèques ou encore dans des sites les plus souvent visités pour s'imprégner des secrets de ce métier. “Je me suis spécialisée, dès le départ, dans le tourisme culturel, comme les pyramides, la lecture des hiéroglyphes, la reconnaissance du vrai papyrus, etc. J'ai évidemment fait des études universitaires, ensuite une série de stages avant d'avoir le diplôme final délivré par le ministère du Tourisme”, a révélé Cherry, une jeune guide qui maîtrise parfaitement le français et l'anglais. L'Egypte emploie actuellement plus de 2 000 guides dans diverses spécialités à travers tous les sites touristiques du pays. F. B. Sécurité des sites et des estivants Des mesures draconiennes Le 17 novembre 1997, un groupe armé massacrait 62 personnes à Louxor, dont 36 touristes suisses, au cours d'une chasse à l'homme rythmée par les exécutions dans le temple Hatshepsout. Mais que reste-t-il de cet ignoble acte perpétré contre des innocents ? Le souvenir. Douloureux. Les souffrances des victimes et les témoignages bouleversants des survivants sont à peu près retombés dans l'oubli. Traumatisés par un tel acte, les Egyptiens veillent au grain quand il s'agit de la sécurité des estivants qui viennent de près de 22 pays du monde. Hautement sécurisés dans les différents sites balnéaires comme dans les périmètres proches des hôtels, les touristes passent leur séjour dans la quiétude. Sept ans après, les professionnels du tourisme font tout pour en effacer les conséquences. Les responsables du tourisme égyptien ont consenti beaucoup d'efforts pour protéger les sites, les routes, les ports de plaisance et les hôtels. En plus des contrôles réguliers, notamment à Charm El-Cheikh, la police du tourisme effectue dans la discrétion la plus totale des patrouilles dans les rues hautement fréquentées par les étrangers. F. B.