La proximité et les tarifs abordables font du pays de Bourguiba la première destination touristique. Même si le mois de Ramadhan coïncide avec la période estivale, cela ne semble pas perturber l'activité des agences de tourisme qui comme chaque année font le plein. En dehors de la destination Egypte, laquelle, comme tout le monde le sait, est boycottée tant par les agences que par les citoyens en raison des évènements ayant caractérisé les phases éliminatoires de la Coupe d'Afrique, les citoyens de Batna, à l'instar de ceux des autres wilayas, optent pour la Tunisie, la Turquie et le Maroc. Pour les Batnéens, il n'est pas fortuit de remarquer que le choix de la Tunisie occupe le premier rang tant il présente beaucoup d'avantages. D'abord la proximité. Les clients font le déplacement au moyen de leur propre véhicule, et cela leur donne plus de liberté, nous explique-t-on au niveau des agences que nous avons visitées. Ensuite, les prix, nous dit-on, sont très intéressants du fait des retombées de la crise économique qui a entraîné une chute de la demande de la part des clients habituels venant d'Europe. A ce titre, l'hébergement de trois personnes avec petit déjeuner dans un hôtel trois étoiles, pour une semaine, revient à seulement 26 000 DA. Cette option concerne généralement une catégorie de clients bien déterminée, à savoir les fonctionnaires. D'autres destinations sont également autant prisées bien quelles soient plus onéreuses ; il s'agit de la Turquie, plus spécialement Istanbul. « Nos clients ont généralement peur de l'inconnu, c'est pourquoi ils n'optent que pour les destinations habituelles », nous explique un responsable de l'agence Timgad voyages. Or, d'autres villes de Turquie, telle que Antalya, qui ne manquent pas d'attrait, avec des prix plus abordables, leurs sont proposées. Si les Batnéens se limitent principalement à ces formules, il n'en demeure pas moins que les agences de tourisme ont d'autres propositions qui commencent, nous dit-on à Taïba Tour, à attirer les clients, entre autres un circuit de 13 jours, où les vacanciers auront à découvrir trois pays différents : Syrie, Jordanie et Libye. D'autres catégories sociales, tels que les commerçants, à titre d'exemple, choisissent des endroits plus huppés et du coup plus chers, comme Cuba ou la Malaisie. Sinon les citoyens aux moyens limités optent pour de courts séjours chez la famille (lorsque celle-ci est disponible), à Béjaïa ou Skikda. A l'agence Timgad, les responsables regrettent de ne pas avoir assez réfléchi pour remédier à la coïncidence du mois de jeûne avec la saison estivale et pensent désormais à innover en offrant des séjours durant ce mois dans des pays musulmans. « Ceci permettra à nos clients de découvrir Ramadhan dans les autres contrées, mais ce sera pour l'année prochaine », nous explique le responsable de la même agence. En dehors des pays étrangers donc, les agences ne proposent aucune formule sur le territoire national. Cela est d'abord dû aux prix pratiqués par les hôtels ensuite aux commodités qui, nous a-t-on souligné, ne sont pas conformes aux exigences de la clientèle. Voilà pourquoi ces agences, a-t-on noté, ne pratiquent pas le réceptif, c'est-à-dire que les conventions qu'elles contractent avec les Tours Operators se limitent à l'envoi de touristes algériens seulement.