Les hommes de Sâadi n'ont pas fait dans le détail pour venir à bout d'une équipe du CSC visiblement crispée et manquant terriblement d'expérience. Cela s'est traduit d'ailleurs dès l'entame du match avec les multiples offensives des Usmistes, notamment par l'entremise de Bourahli et Dziri. C'est ce dernier qui va créer la première action dangereuse de la partie. À la réception d'un bon service du renard des surfaces son tir faillit surprendre le gardien Bensahnoune (8'). Une minute plus tard, Balbone sollicite 1-2 avec Bourahli, mais Sedrati s'interpose pour écarter le danger. La réaction des Sanafir fut rapide par l'entremise de Fenier qui rate complètement sa cible alors qu'il était bien placé (11'). Voulant desserrer l'étau exercé par leurs hôtes, les coéquipiers de Amroune tentent par des contres de porter le danger dans le camp des Rouge et Noir. Saïbi d'abord à la 34', bien servi, Maïza venu porter un coup de main à son avant-garde, sa frappe est difficilement déviée par le portier algérois. Cependant, ce qui devait arriver arriva à cinq minutes de la fin de la première période. Sur un contre rapide Balbone sert de la tête Bourahli. Ce dernier parvient à tromper intelligemment le gardien constantinois en tirant au premier poteau. Libérés par cette réalisation, les visiteurs faillirent de peu ajouter un deuxième but toujours par ce même Bourahli qui tira instantanément, mais sa frappe rata de peu le cadre (44'). Au retour des vestiaires et portés par leurs milliers de fans, les capés de François Bracci exercent un pressing pour tenter de trouver la faille, mais sans grand danger à part cette action de Saïbi qui exploita un mauvais renvoi de Haddou pour secouer les filets, mais l'arbitre Benaïssa refusa pour faute sur Abdouni (52'). Au moment où tout le monde s'attendait à l'égalisation, Bensahnoune commet une erreur monumentale et encaisse un deuxième but fatal pour son équipe. En effet, Medjoudj, qui voulait lui remettre le cuir pour dégager, n'a pu le contrôler convenablement ; il l'a laissé filer vers les bois à la grande stupeur des fans (56'). À partir de ce moment, les Vert et Noir vont rassembler toutes leurs forces pour tenter de revenir au score, notamment devant le repli des gars de Soustara. Et ce n'est que logiquement que Chouaib est parvenu à réduire la marque sur une frappe hors des 18 mètres, déviée au passage par Hamdoud pour tromper finalement Abdouni (73'). Le pressing des Sanafir va continuer et, coup sur coup, Bacha à deux reprises a raté de peu l'égalisation à la 80' et la 82'. Néanmoins, c'est Zeghdoud and co qui vont corser la note dans le temps additionnel. Sur une ultime offensive menée par Bourahli, ce dernier hérita d'une bonne passe de Dziri pour pénétrer sur le côté et, d'une pichenette, mit la balle hors de la portée du keeper (93'). Une victoire somme toute logique pour l'USMA qui a affiché ainsi son intention de briguer un autre titre. Il est à noter, enfin, que le trio d'arbitrage fut contesté par les locaux. Benaïssa et ses collègues ont eu toutes les peines du monde pour rejoindre leurs vestiaires. Bracci : “L'expérience a prévalu” “Je dirai que je suis déçu par ce résultat. Dans l'ensemble, je pense qu'on a fourni une belle prestation. Nous aurions pu revenir au score, notamment après avoir réussi à réduire la marque. L'équipe a été bien en place dans la majeure partie de la rencontre. Malheureusement, nous sommes tombés sur une équipe expérimentée et qui a fait la différence sur ce plan. Mon équipe est en période d'apprentissage. On essayera de récupérer de cette défaite et penser à préparer notre prochain déplacement chez l'OMR.” Sâadi : “On mérite ce succès” “Franchement, je suis très satisfait par la réaction de mes joueurs. Ce n'est pas facile pour une équipe qui ne s'est pas reposée depuis la saison écoulée de résister comme elle l'a fait aujourd'hui. Certes, nous avons eu certains problèmes, notamment en seconde période, où le CSC aurait pu revenir au score. Cependant, quand vous avez entre les mains un joueur comme Bourahli, qui a utilisé toute son expérience, vous n'avez rien à craindre. En somme, je dirai qu'on mérite ce succès.” F. R.