Autant le dire tout de go, la rencontre USMA -CSC ne pouvait franchement pas connaître un autre sort qu'une victoire des Algérois, tellement les Constantinois n'ont rien fait pour espérer quelque chose de cette confrontation. En effet, la bande au coach palestinien Hadj Mansour à vouloir se cantonner en défense, ne prenant aucun risque, a fini par subir totalement la partie, laissant la libre initiative à l'adversaire. Dès les premières minutes du match, le CSC met au point son verrou défensif avec une forte concentration d'éléments dans l'axe, ce qui gêna quelque peu les Usmistes en mal de rythme en début de rencontre. Deux essais de Eneramo (1' et 9') et de Metref (11') ont tout de même failli faire mouche, n'était le brio du gardien Belhani. Il aura fallu attendre le quart d'heure de jeu pour voir les Sanafir sortir de leur coquille par l'intermédiaire de Fenier. À la 28', sur une incursion, Fenier se fait descendre en pleine surface de réparation par Meftah, qui provoque là son second penalty après celui contre le CAB. Le transfuge de l'ESS exécute en deux temps la sentence. Un but qui renforcera encore la détermination des Constantinois à jouer la carte de la défense à outrance. Cependant, c'est en seconde période que les visiteurs allaient abdiquer. Tout se passera en l'espace de cinq minutes. 53', la nouvelle recrue, Belkaïd, repositionnée en second meneur de jeu plus offensif, effectue un raid solitaire avant de décocher un tir fulgurant du pied gauche qui s'en ira mourir en pleine lucarne. Un but de toute beauté qui allait libérer complètement la formation usmiste puisque, quatre minutes plus tard, le puissant Eneramo fusille de près Belhani (57'). C'est alors que le CSC tente un réveil pour revenir à la marque, mais c'est l'USMA qui faillit “tuer” le match par deux fois. Les deux tirs de Dziri (excellent jeudi) et Eneramo (64' et 76') trouveront sur leur trajectoire la barre. À la 76', l'attaquant du CSC, Bouferma, faillit aussi jeter le froid dans le stade, du reste déserté par les supporters (quelque 5 000 spectateurs environ au maximum) mais sa tentative échoua. À deux minutes du coup de sifflet final, Achiou écrase un autre tir sur la transversale. Le CSC finit donc par abdiquer, car l'USMA était largement supérieure. Hadj Mansour : “Nous avons commis trop d'erreurs” Le coach du CSC, Hadj Mansour, est d'ailleurs le premier à reconnaître le mérite de l'USMA “qui possède des joueurs internationaux expérimentés qui ont su faire la différence en seconde période. Il ne faut pas oublier que nous avons joué contre le champion en titre avec son armada de vedettes”. Pour lui, “le CSC, grâce à une rigueur tactique, a tenu bon en première période, mais notre équipe a fait trop d'erreurs en seconde mi-temps, ce qui est fatal face à un adversaire redoutable”. Aksouh : “C'est une victoire qui en appelle d'autres” Pour sa part, le coach des Usmistes, Mustapha Aksouh, “la victoire de l'USMA ne souffre d'aucune contestation dans la mesure où nous avons dominé de bout en bout la rencontre face à un adversaire qui s'est limité à défendre. Nous avons manqué de punch en première période mais, avec quelques correctifs, nous avons su y remédier en seconde mi-temps”. “Cette victoire démontre que nous pouvons réagir rapidement. Cela confirme aussi que l'USMA va s'améliorer au fil des matches pour atteindre sa vitesse de croisière. J'espère que nous allons encore le prouver lors de notre prochain match.” À noter que le prochain rendez-vous, c'est contre la JSK à Tizi Ouzou. S. B.