Intitulé NAED, le nouveau programme de la Banque mondiale destiné aux entreprises du secteur privé concerne quatre pays : l'Algérie, l'Egypte, le Maroc et la Tunisie. La Banque mondiale veut aider les entreprises algériennes. Trois projets d'aide au développement viennent d'être mis en place par la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale. D'un montant global de 100 millions de dollars (presque autant en euros) sur deux ans, ils sont destinés à aider trois entreprises industrielles algériennes à se développer : la société de sidérurgie basée à Annaba, Ispat, le groupe de matériaux de construction, Orascom construction et industrie (OCI), et le spécialiste des vitres en PCV, BKL Industries. Plusieurs objectifs sont visés par ce nouveau programme : permettre aux entreprises d'accéder aux financements, les aider à se développer, les aider à créer des réseaux de partenaires. Ce projet va permettre à l'Ispat d'agrandir sa chaîne de valeur en élargissant son réseau de partenaires et en les confirmant. Il favorisera également la création d'une réelle valeur ajoutée qui va assurer le développement et la pérennité de l'entreprise. “Dans le cas d'Orascom, l'aide apportée par la Banque mondiale permettra notamment la création d'un réseau de transport pour la distribution du ciment produit par le groupe. Enfin, nous allons aider BKL Industrie à élargir son réseau de distribution en créant un réseau de franchise”, explique une source proche de la Banque mondiale à Paris. Intitulé NAED (Développement d'entreprise en Afrique du Nord) ce nouveau programme concerne l'Algérie, l'Egypte, le Maroc et la Tunisie. Il a été lancé à l'initiative des Américains qui souhaitaient avancer en parallèle avec le programme européen Meda (Mesures d'accompagnement aux réformes). Mais contrairement au Meda, qui est un programme intergouvernemental souvent en proie à de fortes contraintes bureaucratiques et à des dérives de gestion, le NEAD est un mécanisme qui semble doté d'un plus grande souplesse administrative. “Nous nous adressons directement aux entreprises concernées sans passer par les pouvoirs publics. On travaille essentiellement avec des entreprises privées, notamment des PME-PMI. Ce qui nous permet d'identifier rapidement les besoins et d'apporter les réponses aux problèmes que rencontrent les entreprises dans les pays concernés par le programme. Cette façon de travailler nous permet également d'exercer un contrôle direct sur l'utilisation des aides que nous fournissons”, souligne notre source. Tous les appels d'offres nationaux et internationaux passés dans le cadre du NEAD par les entreprises concernées devraient, en effet, être soumis aux experts de la Banque mondiale à Alger. L. G.