Amar Ghoul, s'est rendu, hier, sur les sites de cinq projets devant contribuer au désengorgement de la capitale et notamment au niveau de Ben Aknoun où la trémie a été ouverte à la circulation. Ce projet a été réalisé en un temps record, trois mois, c'est-à-dire bien avant les délais impartis de quatre mois et demi. C'est en tenant compte du problème de circulation, que connaissait quotidiennement le carrefour des Deux-Bassins, qui s'est répercuté sur toute la zone de Ben Aknoun-nord que ce projet a connu une cadence effrénée dans les travaux. Il a fallu l'aménagement d'un passage inférieur bidirectionnel (trémie à 2 x 1 voie) d'une longueur d'environ 140 ml reliant Ben Aknoun à El-Achour. Le montant des travaux est de 73 400 000 DA. Auparavant, le ministre s'était déplacé à Mohammadia où il a visité l'unité de production des éléments préfabriqués en béton précontraint. Cette usine fournit donc la matière première pour les ouvrages d'art. “Il faudrait que les éléments soient prêts dès que les excavations seront pratiquées”. Le troisième projet visité est l'échangeur Oulmane-Khalifa (près de Riad El-Feth). L'opportunité de cet ouvrage est de permettre le désengorgement du carrefour du Ravin de la Femme Sauvage, pour garantir une meilleure fluidité du trafic, assurer une liaison directe entre le boulevard Oulmane-Khelifa et la route du plateau des Anassers. La première tranche sur une surface de 3 000 m2 est d'un montant de 235 millions de dinars, alors que la deuxième tranche porte sur la réalisation d'un viaduc de 400 ml, de portée de deux voies et un pont-dalle sur une superficie globale de 9 000 m2, un mur de soutènement de 360 ml et un lot de routes de 4,5 km. Le délai de réalisation est de 20 mois. Le montant du marché est de 1,2 milliard de centimes. Cosider et Etrhb sont chargées de la réalisation. Les axes mis en service sont ceux de Riad El-Feth-Bir Mourad Raïs, Riadh El-Feth-Ruisseau, Ruisseau-Bir Mourad Raïs, Bir Mourad Raïs-Riadh El-Feth ; les axes en cours sont l'autoroute de l'Est-Riad El-Feth et l'accès au Bois des Arcades. Dans ce cadre, M. Ghoul recommandera aux responsables du projet de prévoir des balcons et une promenade fleurie avec des escaliers métalliques comme accès à la petite forêt des Arcades. Le quatrième projet, à savoir l'aménagement du carrefour Chevalley, a été le clou de la visite du ministre. Ce dernier n'est pas allé avec le dos de la cuillère avec le PDG du groupe Hydro-Technique, à qui des remarques sèches ont été adressées. “C'est le seul chantier au niveau d'Alger qui ne suit pas la cadence arrêtée par le planning. Je ne comprends pas pourquoi. Vous avez tous les moyens à votre disposition pour avancer convenablement, mais je constate que ça ne marche pas. Vous avez un partenaire qui n'existe pas sur le terrain”, dira-t-il. Les explications données par le responsable ne sont pas arrivées à convaincre le ministre qui a insisté sur le respect des délais de réalisation et de surcroît, lorsqu'il s'agit d'une projet situé sur une zone névralgique, comme le carrefour du 5-Juillet qui connaîtra dans quelques jours un important trafic en raison des Jeux panarabes. À la Madrague, le ministre revient à la charge pour manifester son mécontentement sur les lenteurs qu'accusent les travaux d'aménagement du port. Il ira jusqu'à instruire les responsables de résilier le contrat avec le bureau d'études si ce dernier ne venait pas à rattraper le retard. La consistance des travaux du port d'El-Djamila porte sur la réalisation d'une jetée principale de 300 ml, d'une jetée secondaire de 160 ml, un épi de protection de 300 ml, un quai de 65 ml et un terre-plein de 17 500 m2. Les capacités prévisionnelles du port seront de 20 sardiniers, 42 petits métiers et 77 embarcations de plaisance. Amar Ghoul insiste sur l'environnement et préconise que ce port soit un joyau pour la capitale. A. F.