Des armes à feu, des documents et des effets vestimentaires ont été récupérés par les services de sécurité lors de leur offensive. Les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste, au niveau du Grand-Alger, ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la destruction d'une grande casemate dans les sous-sols d'un quartier situé sur les hauteurs d'Alger, plus exactement à Bouzaréah, a-t-on appris de sources bien informées. Cette nouvelle cache devrait servir, selon nos sources, de relais entre les groupes armés d'Alger et ceux de Boumerdès. Ces derniers, traqués sans répit par les troupes de l'ANP et les forces combinées, ont voulu se reconstituer à travers cette base arrière, notamment dans la capitale où les services de sécurité ont resserré l'étau sur leurs soutiens logistiques. Donnant sur la route principale qui mène vers la ville de Baïnem et surplombant la localité de Bab El-Oued, cette casemate a été récemment construite sous des habitations anciennes de telle façon à tromper la vigilance des services de sécurité. Quelques jours avant l'intervention de ces derniers, des mouvements suspects auraient été signalés par des citoyens, dont la plupart sont des riverains de la rue mitoyenne et principale où les terroristes avaient l'habitude d'acheminer leurs effets personnels. Après des investigations très avancées, des troupes combinées ont été envoyées pour encercler les lieux avant de procéder à la destruction totale de la cache. Nos sources n'indiquent pas si des terroristes se trouvaient à l'intérieur de celle-ci lors de l'offensive donnée par les services de sécurité. En revanche, un important lot d'armes à feu, notamment des munitions, des armes blanches, des documents et des effets vestimentaires ont été récupérés sur les lieux. Au même moment où la cache a été complètement réduite à néant, un groupe armé a délesté un citoyen de son véhicule à Boudouaou (Boumerdès). Arrivé à hauteur du barrage fixe de cette localité, les terroristes ont abandonné le véhicule en pleine autoroute avant de s'évaporer dans la nature. Il aura fallu l'intervention des artificiers et de la police scientifique pour récupérer le véhicule volé. Ce dernier contenait, outre une arme à feu, des documents semblables à ceux qui ont été découverts dans la casemate de Bouzaréah. Ces documents portent aussi les mêmes empreintes, celles de la phalange d'El-Ansar qui relève du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) que dirige Abi Mossaâb Abd El-Ouadoud (installé officiellement le 6 août dernier après la confirmation de la mort de Hassan Hattab). Selon nos sources, cette nouvelle découverte prouve encore une fois que les groupes armés veulent réinvestir la capitale et maintenir la menace sur la population. Lors d'une conférence de presse animée en juillet dernier, en marge de la fête nationale de la police, le directeur général de la sûreté nationale, M. Ali Tounsi, avait indiqué que la menace terroriste existe dans le Grand-Alger et que la vigilance est plus que jamais de mise. Le patron de la police avait même révélé que l'incident de la centrale du Hamma était bel et bien un attentat à la voiture piégée. Quelques jours plus tard, deux terroristes, dont un “émir”, seront abattus à Chéraga. C'est dire que les groupes armés sont présents dans la capitale et qu'ils peuvent frapper à n'importe quel moment. F. B. Aïn Zaouïa Un garde communal retrouvé sain et sauf Un ex-garde communal originaire de Boumahni a été séquestré durant plusieurs jours dans le maquis situé à quelques kilomètres de Draâ El-Mizan. Il a été sauvé in extremis car l'on a appris que ses ravisseurs lui ont fait avaler un raticide, poison destiné à tuer des rats. Evacué à l'hôpital de Boghni, les services sanitaires ont pu lui sauver la vie en recourant au lavage de l'estomac avant d'être transféré au CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou. Il y a lieu d'ajouter qu'une brève accalmie est observée dans la région. La dernière action du groupe remonte à la mi-août quand un faux barrage a été dressé sur le CW128 reliant Boghni à Tizi Ouzou. Cependant, des informations nous font savoir que le groupe est toujours en action. Il aurait même exigé la dîme auprès des commerçants. Aomar Quatre citoyens enlevés par le GSPC Quatre jeunes hommes d'une même famille du hameau de Djouahria, situé à 5 km au nord-est d'Aomar, dans la wilaya de Bouira, ont été enlevés par des membres de katibat El-Farouk activant dans l'axe Boumerdès-Bouira, et notamment à Kadiria, la semaine passée. Selon des informations que nous avons pu avoir, deux cousins âgés entre 20 et 25 ans ont été d'abord pris de force par un groupe fortement armé, revenu deux jours après en plein jour enrôler deux autres frères. Il y a lieu de signaler que depuis cet enlèvement, aucune nouvelle n'a filtré à ce jour. Notons, par ailleurs, que malgré les tentatives essayées par les forces de sécurité de convaincre les terroristes de se rendre, aucune reddition n'a été signalée du côté d'Aomar où de nombreux compagnons de l'“émir” de la katibat continuent à écumer les maquis de Kadiria, de Beggas et de la forêt d'El-Karaieb sous contrôle permanent des troupes de l'ANP. Enfin, il est aussi à préciser que d'autres actes, telles les incursions nocturnes, sont quasi quotidiens dans les hameaux et villages de ladite localité. F. I.