Rencontrés en marge des 3 salons professionnels qui se sont tenus du 11 au 15 septembre au Palais des Expositions d'Oran, les responsables de la Sogeports (Société de gestion des participations de l'état/Ports) nous ont fait part des différents projets de développement existant au niveau de certains ports algériens. Ces projets, en cours d'étude ou en voie d'achèvement, sont tous menés dans le cadre de partenariats étrangers : “à notre niveau, nous gérons les partenariats étrangers... Ces projets, que ce soient ceux d'Oran, de Béjaïa, d'Alger ou de Djen Djen, sont importants pour le développement des infrastructures portuaires et nous ne pouvons le faire qu'en partenariat avec des étrangers, car ce qui est important pour nous c'est le transfert de technologie, de savoir-faire et d'équipements, en contrepartie, ces partenaires géreront les projets une fois les travaux achevés...” Ainsi, existent deux projets pour le port d'Oran dont les études sont en voie de finalisation. Le premier le plus avancé concerne la réparation des moteurs de remorqueurs; il y en a 50 à l'échelle nationale dont 3 au port d'Oran. L'investissement, qui est de l'ordre de 40 millions de DA, concerne la réalisation d'une cale de halage avec deux berceaux de 200T et un de 800 T avec un plan incliné de 2 695 m2. L'objectif de ce projet est la réduction des délais et des coûts de réparation qui se font jusqu'ici à Marseille. L'immobilisation pour la réparation d'un remorqueur pouvant varier de 45 à 65 jours, est donc payée en devise forte. Le choix du partenaire, qui aura à effectuer le transfert de technologie et la gestion du chantier, semble se porter sur le français MGI avec une participation de l'Erenav (entreprise de réparation navale) d'Oran. La création de 30 emplois est prévue selon la fiche technique. L'autre projet est celui de l'extension du terminal à conteneurs, les études ne sont pas achevées et un appel à manifestation d'intérêt a déjà été lancé. L'investissement, qui est ici de 2,4 milliards de DA, prévoit une extension sur 14 ha avec une capacité de 5 000 EVP pour une capacité de traitement en fait de 100 000 EVP. Ce terminal à conteneur est devenu indispensable compte tenu de l'augmentation du trafic de marchandises sous conteneurs. C'est au port de Béjaïa que l'état d'avancement du projet de joint-venture avec l'entreprise Portek de Singapour est le plus satisfaisant. Il est prévu, selon nos interlocuteurs, la création d'une SPA mixte, 51% pour la partie algérienne et 49% Portek, qui aura à gérer le terminal polyvalent (céréales/conteneurs). Le montant de l'investissement de Portek est de 10 millions de dollars (8 millions pour l'EP de Béjaïa) avec la fourniture de deux portiques de quai et 4 portiques de parc ; ce qui sera unique dans les ports algériens. En plus, Portex devra créer un institut de formation des métiers portuaires. à noter qu'au niveau même du terminal à conteneurs, qui prévoit une augmentation des rendements estimés de 10 à 30 unités par heure, seront installés des bureaux de procédures et prestations douanières et cela bien sûr pour accélérer les formalités douanières. Quant à la mise en service du projet et de la société mixte c'est la date de juin 2005 qui nous a été donnée. parmi les autres projets structurants, nous signalerons le terminal de transbordement au port de Djen Djen; là aussi pour réduire les coûts liés à l'entreposage de marchandises dans des ports étrangers. F. B.