Divertissement, proximité et réconciliation, telles sont les trois caractéristiques de la nouvelle grille de programme 2004-2005 de l'ENTV et de ses deux antennes, Canal Algérie et Algerian Third Channel (A3C), présentée hier à la presse. Lors de sa rencontre avec la presse, au 21 boulevard des martyrs, le directeur de l'ENTV a souligné particulièrement le caractère familial de sa chaîne qui s'inscrit dans le cadre du service public. “Cette nouvelle grille se singularise par le retour à la normale, le cap de l'élection présidentielle passé, nos trois chaînes vont tenter de répondre à toutes les sensibilités, sans ségrégation aucune”, lance d'emblée HHC, faisant allusion notamment au problème de la langue dans ce média lourd. Grâce à son programme de partenariat avec le privé, passé de 4 à 8%, l'ENTV “permet à pas moins de 1 500 à 2 000 artistes de travailler chaque année”. Un engagement qui n'a pas laissé les finances de son entreprise à l'abri d'un découvert bancaire, le premier depuis 5 ans. “Ce découvert ne va pas entraver notre engagement de soutenir la production nationale”, ajoutera l'orateur. Une production dont le coût ne cesse de monter au vu des initiatives prises particulièrement en partenariat avec des opérateurs étrangers, notamment Syriens sur le feuilleton Fadhma n'Soumeur. “Le feuilleton La vierge de la montagne, Fadhma n'Soummer nous a coûté un 1,5 million de dollars. 17 batailles ont été tournées”, se vante HHC, qui semble oublier que les professionnels algériens du cinéma, toutes disciplines confondues, font la manche auprès des institutions étrangères. Le feuilleton décrié à l'avance par nombre de comédiens, réalisateurs et techniciens, est loin d'être le seul programme ambitieux de l'ENTV, qui compte, dans sa nouvelle grille, des émissions à gros budget, notamment Top Star et Fa. Si. La, Sahra maâ El-malaine, qui reprennent des concepts d'émissions à succès. Des émissions dont le coût par émission flirte avec les 65 000 euros. De l'absence de débat autour de dossiers d'actualité, à l'exemple de celui sur le code de la famille, l'affaire Khalifa… Hamraoui Habib Chawki martèlera à qui veut l'entendre que “L'ENTV ne sera en aucun cas un tambour de guerre, et que le débat autour du code de la famille ne sera abordé qu'une fois tranché par les deux Chambres du Parlement". W. L.