La crise que traverse le Ghali de Mascara est loin de connaître son épilogue au grand désarroi des milliers de supporters qui restent très attentifs à la moindre information susceptible de leur redonner l'espoir de voir leur équipe sortir de cette ornière. Néanmoins, les échos qui émanent des différentes parties incitent au pessimisme car plusieurs zones d'ombre persistent, à commencer par la situation de Belloumi Lakhdar qui intrigue plus d'un Mascaréen et qui divise l'opinion sportive de la cité de l'Emir. Car, même si officiellement l'enfant prodige de la ville reste le manager général, son absence inquiète le plus commun des supporters, sachant ce dont il est capable de faire dans de telles circonstances. Certes, son limogeage est à peine voilé, mais nul n'est dupe pour tirer les conclusions d'une telle opération qui entrave la bonne marche du club et accentue sa chute vers les ténèbres. Le divorce de Belloumi et le président Madani est bel et bien consommé et aucun des deux hommes n'est joignable pour se prononcer et éclairer l'opinion publique sur ce qui se trame dans le dos du club phare de la capitale des Beni Chougrane. Connaissant le caractère revanchard de l'ex-star des années 1980, les fans du Ghali n'excluent pas une réaction sous forme de vengeance qui ne ferait qu'aggraver la situation de la formation du GCM en proie à des crises internes depuis l'entame de la compétition et qui se sont négativement répercutées sur les résultats techniques enregistrés par les camarades de Guessoum, les principales victimes d'une telle conjoncture. En effet, depuis la phase préparatoire d'intersaison, le club est en butte à des problèmes relationnels puisque tout a commencé par l'éviction du président Arif et du départ de l'entraîneur Lekkak, deux hommes qui ont grandement, chacun dans son domaine, contribué à l'accession du club en DI et soucieux de poursuivre leurs œuvres dans le but de redorer le blason terni du football à Mascara. La désignation par le wali d'un directoire présidé par Belloumi a été le début de la descente aux enfers marquée par une préparation anarchique, la valse des entraîneurs appelés à seconder Belloumi et un recrutement quelconque. Dès lors, des voix se sont élevées pour mettre en cause une telle initiative qui n'a fait que tirer la sonnette d'alarme car rien n'augurait de bon dans de telles démarches. La preuve s'est aussitôt traduite sur le terrain dès la première journée puisque le GCM s'était incliné sur sa pelouse face au MCA, échec suivi d'un autre à Alger contre le CRB. Marqué par une déstabilisation et des déchirements internes entre les dirigeants, les joueurs n'ont pu mettre à profit le hasard du calendrier qui leur a permis d'évoluer deux fois de suite à domicile contre les Tlemcéniens du Widad et les Oranais du Mouloudia car, en dépit de leur bonne volonté, ils n'ont réussi que deux nuls qui ont permis au Ghali de récolter deux précieux points. Appelé à remplacer au pied levé Belloumi, Mohamed Henkouche a déploré le manque de fraîcheur physique de ses joueurs, notamment dans le dernier quart d'heure de la rencontre face au MCO, ce qui dénote à ses yeux le manque de sérieux dans la préparation. Pour le nouveau coach, tout est à refaire au sein d'un groupe à la rupture psychologiquement et des sacrifices doivent être consentis pour améliorer la situation du club. En effet, sur le plan mental, les camarades de Kendouci accusent les effets de cette débâcle et leur rendement se fait nettement ressentir sur le terrain. Dans ce contexte, la trêve prolongée suite au report de la rencontre que le Ghali devait livrer à l'ESS semble salutaire et permet à l'entraîneur de retaper le moral de sa troupe et apporter les retouches nécessaires, notamment les lacunes constatées lors du derby livré au MCO et qui s'était soldé par un nul (1-1). Henkouche dispose d'une période supplémentaire pour préparer ses joueurs afin d'affronter dans de meilleures conditions le NAHD, prochain adversaire du Ghali, rencontre sur laquelle toutes les parties spéculent pour entamer le redressement d'une situation peu enviable. A. B.