Un violent accrochage a eu lieu, hier, aux environs de 15 heures, au lieudit Asequif Netmana, à l'entrée de la ville de Aïn El-Hammam (50 km de Tizi Ouzou) entre les forces de sécurité et un groupe armé composé de cinq individus. Bilan : un blessé parmi les troupes combinées, un terroriste abattu et un autre capturé (blessé). Selon nos sources, tout a commencé quand les éléments de la sûreté de daïra ont tenté d'intercepter un véhicule suspect à bord duquel les terroristes transportaient de grands sacs. Une fois le véhicule arrêté, deux terroristes ont ouvert le feu sur les éléments de la police qui avaient dressé un barrage de contrôle. Dans la confusion, les trois autres terroristes ont pris la fuite. Evidemment, les deux autres criminels continuaient à tirer sur les policiers qui étaient gênés par la présence de dizaines de citoyens sur une route très fréquentée. Alertées, les troupes de l'ANP, présentes au campement d'Iferhounène, à 11 km d'Aïn El-Hammam, sont intervenues. Aussitôt, ils ont encerclé la forêt où les deux autres terroristes ont pris position. L'accrochage a duré près de deux heures. Toutes les issues menant vers la ville ont été fermées à la circulation. Ce n'est que vers dix-sept heures que la ville a été rouverte à la population. Même les élèves qui étaient à bord des bus de ramassage scolaire étaient bloqués au niveau de leurs établissements respectifs. Les blessés ont été transférés vers l'hôpital situé non loin de la ville pour les premiers soins. À l'heure où nous mettons sous presse, nous apprenons qu'une vaste opération de ratissage est déclenchée par les forces combinées dépêchées à partir de Tizi Ouzou et des autres sûretés proches à Aïn El-Hammam. Des barrages de contrôle ont été installés aussi sur les chemins menant vers Bouira, Larbaâ-Nath-Irathen, Azazga et Mekla. Il y a quelques jours, ce groupe armé avait été signalé en Kabylie. Il serait derrière les attaques contre les convoyeurs de fonds dans les régions de Aïn El-Hammam et Mekla. Malgré un poste avancé installé depuis deux mois à Taourarine, notamment après l'explosion de deux bombes sur la chaussée, ce groupe armé continue de maintenir la pression sur la Haute Kabylie et à semer la peur et la terreur parmi les populations locales. F. B.