Comme il fallait bien s'y attendre, “l'humiliation” subie jeudi à Sétif n'est guère passée sans provoquer une véritable “implosion” au sein de la bâtisse mouloudéenne. Mais contrairement “aux précédentes fois” où c'étaient les supporters, proches et autres “membres de l'opposition” qui montaient au créneau, ce sont cette fois-ci les joueurs eux-mêmes qui ont décidé de se prendre en charge. Cela s'est passé vendredi soir. Neuf d'entre eux, constituant le noyau dur de l'équipe, se sont, en effet, rendus chez… l'ex- président Youcef Djebbari à qui ils ont raconté leurs malheurs et à qui ils ont demandé s'il n'y avait pas une quelconque possibilité, même minime, de le voir… (re)présider le club d'El-Hamri à condition, bien sûr, qu'il (Djebbari) les régularise dès sa prise de fonction. En contrepartie, les joueurs le soutiendraient. En fin, diplomate et connaissant parfaitement les rouages du “milieu”, Djebbari leur signifia qu'il ne verrait pas d'inconvénient à cette “proposition” à condition que cela se fasse dans les règles de l'art, autrement dit, en passant par une assemblée générale élective. Après avoir rencontré Djebbari, ces neuf joueurs, dont nous tairons les noms pour des raisons plus qu'évidentes, se sont ensuite rendus chez leur actuel président, Mourad Meziane en l'occurrence. Ils ont trouvé au domicile de ce dernier un ex- dirigeant connu sur la place sportive oranaise pour être son conseiller. Chose qui a fait que les joueurs ont conditionné “l'ouverture du débat” par le départ de ladite personne. Ce qui a effectivement eu lieu. L'essentiel des “pourparlers a tourné autour de la question ayant trait à… l'argent”. Acculé par ses “visiteurs de la nuit”, Meziane leur a, cette fois-ci, révélé que “pour l'instant, les caisses du club sont vides”. Il leur a toutefois promis de les régulariser dans vingt jours. Autrement dit, deux jours avant les fêtes de l'Aïd, et dès que les subventions de l'Etat et de Sonatrach eurent renfloué les caisses mouloudéennes. “Si l'argent des subventions ne permettrait pas de payer tout le monde, je récupérerais la somme que j'ai investi et je m'en irais”, leur aurait même affirmé Meziane. Quelque peu rassurés sans pour autant être convaincus, les joueurs ont ainsi décidé d'accorder ce dernier délai à leur président et de ne pas mettre à exécution les menaces de grève, surtout à la veille d'un important match que celui qu'ils auront à livrer jeudi face à la JSK. A. K