Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique tranchera bientôt le sujet du projet lié à la gestion des carrières des enseignants universitaires, après consultation du partenaire social. C'est ce qui ressort du conseil national du Sneu (Syndicat national des enseignants universitaires), affilié à l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens) qui s'est déroulé le week-end dernier à l'université de Mostaganem. Selon le patron de cette organisation syndicale, Messaoud Amarna, plusieurs aspects seront étudiés pour répondre au cas par cas, quant au passage de grade dans l'enseignement supérieur. Ainsi, il est question de revoir l'habilitation, la soutenance du doctorat et la promotion au statut de professeur de l'enseignement supérieur. En ce sens, le département de Mebarki a suggéré plusieurs propositions à ce syndicat, partie prenante des négociations, afin de peaufiner le texte final qui devrait fédérer les énergies au sein de toutes les facultés d'Algérie, d'une part, et de permettre aux enseignants, selon le mérite, de voir leur carrière prendre un autre dessein au service d'un enseignement de qualité. Selon M. Amarna, "une fois que ce projet sera finalisé avec notre syndicat, les enseignants pourront jouir d'un nouveau statut et dans l'enseignement et dans la recherche scientifique, afin de dispenser un enseignement de qualité dans nos universités. Le ministre accorde une attention assez particulière à ce projet qui ne tardera pas à voir le jour". Ce sujet phare a été longuement débattu lors de ce conseil national qui a vu, par ailleurs, la participation de représentants de Sidi Saïd, le patron de la centrale syndicale, des recteurs, des professeurs et autres chercheurs universitaires. "A lui seul, cet acquis pourra propulser des enseignants, d'autant que le statut de professeur changera radicalement les choses", insistera M. Amarna. Autre volet qui tient en haleine la famille universitaire : le logement. à ce propos, M. Amarna a révélé que 30 walis ont répondu favorablement pour prendre en charge les doléances des universitaires. Cette décision est le fruit d'une convention signée entre le ministère de l'Enseignement supérieur et celui de l'Habitat et qui propose aux walis de livrer des quotas de logements prêts dans leurs circonscriptions respectives. En contrepartie des logements, le ministère de tutelle cédera les logements, autrefois destinés aux enseignants, à ces wilayas qui auront à contribuer pour loger ces enseignants. Selon M. Amarna, certaines wilayas ont déjà livré 1384 unités qui viennent s'ajouter aux 3000 logements réceptionnés sur les 10 500 unités accordées par la présidence de la République à l'université. Dans certaines wilayas, comme à Laghouat, El-Oued et Médéa, les enseignants ont eu droit à des villas, alors qu'à Sétif et Jijel, pour ne citer que ces pôles universitaires, les enseignants ont déjà réceptionné leurs logements. Du reste, il a été décidé d'établir des préaffectations pour le reste des logements en cours de réalisation, une fois que le chantier atteindra 40 ou 50%. Raison pour laquelle des démarches ont été entreprises avec le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme afin d'accélérer les travaux, d'une part, et de trouver des quotas de logements finis dans les wilayas qui ne disposent pas de foncier, limitrophes des universités, afin d'octroyer à chaque enseignant et chercheur un logement décent. Concernant le dialogue social, M. Amarna a rappelé les directives du ministre, Mohamed Mebarki, qui a récemment appelé les recteurs à faire preuve de diligence avec les syndicats pour mettre fin aux blocages dont l'université est souvent victime.