Une caravane de sensibilisation contre la violence dont sont victimes les femmes, initiée par la Direction de la wilaya d'Alger de l'action sociale et de solidarité (Dass), en collaboration avec le mouvement associatif, des élus locaux et des parlementaires, a été lancée hier. Le coup d'envoi de cette caravane, organisée dans la foulée de la célébration de la Journée internationale contre la violence faite aux femmes (25 novembre), a été donné par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, au siège du ministère à Birkhadem. "L'objectif de cette caravane est de sensibiliser, à travers des haltes dans les lieux publics dans plusieurs communes d'Alger, contre la violence faite aux femmes et ses répercussions sur la famille et la société", a expliqué la directrice de la Dass, Saliha Ayouche. Pendant deux semaines, jusqu'au 10 décembre, la caravane se rapprochera des responsables de la wilaya d'Alger, de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), de l'Assemblée populaire nationale (APN), du Conseil de la nation et des communes afin de leur transmettre un document de 18 recommandations résumant deux ans de réflexion sur le fléau de la violence faite aux femmes, a précisé à l'APS Nissa Allalou, chef de bureau des associations à la Dass d'Alger. Le document, dont une copie a été remise à Mme Meslem, porte sur une série de mesures dont l'adoption est susceptible de lutter contre la violence faite aux femmes, à travers le secteur de l'éducation nationale et celui des affaires religieuses notamment, selon Mme Allalou. Cette caravane est constituée majoritairement de femmes issues de la Dass, des associations et des assemblées élues, a-t-on constaté. La ministre a salué, dans une allocution, cette initiative de la Dass et du mouvement associatif. "Quand nous arriverons à préserver la femme contre toutes les formes de violences, nous pourrons alors aspirer à former une famille et une société stables et prospères", a soutenu Mme Meslem. La ministre a rappelé que le code pénal était en cours d'amendement, notamment dans sa partie traitant de la violence à l'égard des femmes en milieu familial. "80% des cas de violence contre les femmes en Algérie sont enregistrés dans le milieu familial", a-t-elle déploré, en se référant à des études menées sur cette question. Des textes de loi, destinés à renforcer la protection de la femme contre toutes les formes de violences sont en préparation, avait déclaré, mardi lors d'une rencontre à Tipasa, Mme Meslem, qui avait mis l'accent sur "la volonté du gouvernement de mettre en place un arsenal juridique à même de réduire le nombre de cas de violence contre la femme et préserver ses droits".