La ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, s'est rendue, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou où elle a inspecté plusieurs établissements relevant de son secteur. S'exprimant lors d'un point de presse, Nouria Benghebrit a profité de cette occasion pour s'adresser aux différents syndicats grévistes qu'elle exhorte à favoriser le dialogue. "Si vous considérez que l'instabilité n'a pas de conséquence sur la scolarité des élèves, alors vous pouvez continuer ce que vous faites. L'élève ne doit pas être sacrifié", a-t-elle souligné. Selon la ministre de l'Education, "les portes du dialogue sont ouvertes. Il y a un problème dans l'outil de revendication qui doit se faire dans un cadre organisé". L'autre point évoqué par Nouria Benghebrit est la généralisation de l'enseignement de tamazight qui suscite déjà un large débat. À ce sujet, elle a jugé que "nous vivons une situation de recul par rapport au nombre de wilayas". "Il est actuellement nécessaire pour nous de faire un état des lieux. Nous sommes en train d'essayer de comprendre ce recul. Nous allons assurer des réformes pour une dynamique de généralisation d'une manière progressive et réfléchie. À cet effet, nous allons avoir une rencontre avec le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), à la mi-décembre, afin d'identifier un cadre de travail qui puisse arriver à faire mieux", a-t-elle déclaré. Elle affirmera, par ailleurs, que "les étudiants algériens, titulaires de licence ou de mastère, pourront postuler aux concours de recrutement d'enseignants qui seront organisés par le ministère de l'Education en mars 2015 et dont le nombre de postes est de 15 000", mettant ainsi fin à une polémique autour de ce sujet. La place de la formation et de l'enseignement professionnels dans l'éducation a été également évoquée par la ministre qui voit en ce secteur une autre chance pour les élèves. Il s'agit, selon elle, d'un secteur qu'il faudrait valoriser. "Il est temps de valoriser le métier. Dans la vie, il n'y a pas que le baccalauréat. Il faut redonner sa place à la formation professionnelle. Il ne s'agit pas d'une orientation par l'échec, mais cela dépend d'une réalité sociale. On a besoin de ces métiers." D'autres points ont été évoqués par la ministre de l'Education, notamment réintroduire les auteurs algériens des trois langues dans les manuels scolaires, redonner à la créativité sa place à l'école, introduire des fiches d'évaluations durant le cursus scolaire... K. T