L'Entreprise nationale de canalisations (Enac), une filiale cent pour cent Sonatrach, réalise des pipelines et fait également de l'engineering. L'Enac a été créée, à la faveur de la restructuration de Sonatrach, au début des années quatre-vingt. En juin 1999, elle a été transformée en société par actions (Spa) et devient filiale à 100% du groupe Sonatrach relevant du holding Services parapétroliers (SPP) et de l'activité amont. L'Enac est un acteur majeur dans le secteur énergétique. Elle est la seule filiale de Sonatrach à pouvoir réaliser des canalisations de gros diamètres. Elle intervient aussi bien en Algérie qu'à l'international (Tchad, Tunisie, Inde...). L'Enac compte à son actif plusieurs projets de grande envergure qui témoignent de la place et de la contribution de l'entreprise dans le développement et l'essor du transport des hydrocarbures par canalisations. Sonatrach, Naftal, Sonelgaz, entre autres, font partie de ses clients. La société s'est fortement développée au fil des années. Et elle est parvenue à maîtriser les techniques de pose de canalisations et de soudure. L'entreprise a le savoir-faire technique, un atout de taille, a fortiori dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Par rapport à des compétiteurs, l'Enac a peut-être ceci d'avantageux : elle connaît très bien le terrain. Etre sur l'Erg Oriental, par exemple, n'est pas une mince affaire, car il faut un campement et toute une logistique,... La ressource humaine est une des priorités de l'Enac. L'entreprise a du potentiel humain et veut le promouvoir davantage, le capitaliser pour en faire un avantage indéniable face aux concurrents. Cette façon de faire dans la gestion des compétences est présentée comme un trait distinctif dans la marche de la société. Côté équipements, l'Enac ne se laisse pas devancer par ses concurrents. Elle a déjà ouvert le chantier de la rénovation de matériel qui a souffert par le passé de manque d'entretien. Elle travaille au recentrage des infrastructures d'entretien. Les activités de maintenance devaient être recentrées en deux pôles : un pôle sud à Hassi Messaoud et un pôle nord à Alger. L'Enac est dans une dynamique "de croissance" et de "développement remarquable", créatrice de "valeurs", note son P-DG, Slimane Arbi-Bey dans un éditorial mis en ligne sur son site internet. Cette croissance est maintenue dans les projections de l'Enac sur la période 2015-2019. La société qu'il dirige a l'ambition "d'améliorer" et "d'optimiser" davantage son processus de développement conformément aux standards d'un "management moderne". Dans le contexte actuel de compétitivité et de révolutions économiques, l'intérêt d'apporter une valeur ajoutée en termes de productivité et d'innovation demeure, selon le P-DG de l'Enac, sans nul doute, une "nécessité absolue" pour les employés de la société. Le patron de l'Enac estime que l'avènement technologique a de l'impact sur les nouvelles tendances, notamment sur les méthodes de travail, sur l'automatisation des process, sur la virtualisation des données, de la communication de masse et de ce qui en découle comme vecteurs révolutionnaires dans les échanges,... Il y a cependant des difficultés, et l'Enac se fait du souci : l'entreprise se cherche en matière de partenariat. A l'évidence, elle ne peut pas faire face seule à d'énormes chantiers. Aussi, elle se dit prête à s'associer à des sociétés algériennes mais aussi étrangères, car le futur de l'Enac passe par des partenariats, un chantier à intégrer dans la longue marche de l'entreprise. Y. S.