Les organisations représentatives du secteur non étatique s'intéressent vivement au nouveau programme de privatisations, particulièrement à la vente de petites et moyennes entreprises. La bipartite gouvernement-patronat pourrait se tenir au courant de la première quinzaine du mois prochain. Les organisations patronales la CAP, la Cnpa ainsi que l'Unep, ne se sont fixés ni sur la date ni sur l'ordre du jour de la rencontre. “Tout dépendra de l'agenda du chef du gouvernement”, soutient Naït Abdelaziz, président de la confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), qui estime qu'il est invraisemblable qu'elle intervienne à la fin du mois en cours. Un avis partagé par Boualem M'rakach, président de la confédération algérienne du patronat (CAP). Entre-temps, les différents syndicats des patrons, pour une fois, veulent “accorder leurs violons” avant de rencontrer le gouvernement. “Un travail de concertation est mené actuellement pour partir avec une plate-forme commune de propositions”, affirme M. Naït Abdelaziz. Le président de la Cnpa n'en dit pas plus, le processus de concertation n'a pas encore débouché sur un document de synthèse, au-delà des particularités propres à chaque organisation. Concernant les privatisations, un processus que le gouvernement semble vouloir relancer, les deux organisations patronales partage l'opinion de ceux qui prônent l'accélération des réformes. La CAP, qui dit que ses adhérents, dans l'absolu, sont intéressés par la reprise des petites et moyennes entreprises, demande “un minimum de conditions”. Boualem M'rakach, le président, souhaite que les pouvoirs publics adoptent “une démarche claire sur laquelle on ne doit pas revenir”. ll fait remarquer, à juste titre, que le processus de privatisation jusque-là n'a pas connu d'avancée. Ce n'est pas l'avis du président de la Cnpa, M. Naït Abdelaziz, qui juge que la nouvelle démarche des pouvoirs publics “est pragmatique”. Pour lui, le fait d'avoir doté les SGP d'une instrumentation juridique leur permettant de capter directement et à leur niveau, toutes les opportunités qui pouvaient se présenter de la part de potentiels investisseurs, semble donner des fruits. “Beaucoup de propositions et de manifestations d'intérêt pour la reprise de certaines petites unités industrielles sont enregistrées”, souligne-t-il. Des informations corroborées par un responsable d'un groupe industriel public. Mais au-delà des privatisations, ou le privé algérien souhaite qu'il soit privilégié, au moins en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises, les organisations patronales vont, encore une fois, remettre sur le tapis, les contraintes liées à l'investissement, l'accès au crédit et au foncier industriel entre autres. Naït Abdelaziz trouve illogique “la décision, prise ans le cadre de la loi de finances 2005, de continuer à subventionner les entreprises publiques sur le budget de l'Etat”. M. R.