Ce processus pourrait constituer un important apport pour le renforcement du tissu des PME. Au moment où la nouvelle loi de finances 2005 est soumise au vote des députés à l'Apn, le ministre des petites et moyennes entreprises, M.Mustapha Benbada, a émis le voeu, hier, de voir les entreprises insérées dans l'économie nationale. La loi de finances 2005 prévoit un soutien de l'Etat aux entreprises déficitaires. C'est dans ce sillage que le ministre plaide pour une bipartite réunissant l'Exécutif Ouyahia et le patronat et ce, avant la tripartite prévue pour la fin du mois en cours. L'objectif de la rencontre est de soumettre au gouvernement les dossiers liés notamment «au secteur informel, au problème du foncier industriel et les charges fiscales», précise M.Benbada dans son intervention sur les ondes de la Chaîne III. «C'est une occasion aussi pour le patronat de réaffirmer son engagement pour l'insertion des entreprises dans l'économie nationale», a-t-il également précisé. La sollicitation du ministre des Pme intervient aussi, il est utile de le signaler, au moment où la question portant privatisation des entreprises publiques suscite encore sans relâche le courroux des organisations syndicales. Selon les déclarations de Mustapha Benbada, les chefs d'entreprise veulent se prononcer devant l'Exécutif sur la nouvelle démarche gouvernementale initiée par Ouyahia à l'égard des entreprises. «C'est aussi une opportunité pour les chefs d'entreprise d'exprimer leur intérêt pour la reprise ou la prise de participation dans les entreprises qui seront privatisées», a-t-il fait remarquer. L'invité de la Chaîne III n'est pas allé par quatre chemins pour dire que le processus de privatisation «pourrait constituer un important apport pour le renforcement du tissu des PME». Effleurant le point lié aux nouvelles dispositions de la loi de finances pour l'année 2005, le ministre des petites et moyennes entreprises affirme, sans réserves aucune, qu'elles sont bel et bien en faveur des PME. Sa conviction repose sur le fait que certaines entreprises en déficit bénéficieront d'une baisse d'impôts et d'un soutien budgétaire tel qu'il est prévu dans le cadre de la loi de finances. Certaines autres sociétés de capital-risque, poursuit M.Benbada, grandiront à la faveur d'une exonération d'impôts pendant cinq ans après leur création. En sus, la nouvelle loi de finances 2005 prévoit l'instauration d'une bonification des intérêts sur les crédits bancaires pour les petites et moyennes entreprises. Une mesure qui, faut-il le rappeler, a été revendiquée à cor et à cri par le patronat lors de la tenue des assises nationales de la Pme au début de l'année en cours. Globalement, le patronat, par la voix du ministre, se déclare favorable au projet de privatisation annoncé, il y a quelques jours, par la chefferie du gouvernement. Un plan qui, rappelons-le, n'a pas encore reçu le quitus de toutes les parties concernées, notamment le OK de la centrale syndicale et des fédérations de base.