Alors que l'usage de la morphine est répandu dans les centres anticancéreux de par le monde, en Algérie le malade doit se contenter d'un seul comprimé par jour. Le quota annuel du centre Pierre-et-Marie-Curie d'Alger est de 3 000 cachets par an, alors qu'il en faut 14 fois plus. Ces révélations, faites par le Pr Bouzid lors du 3e congrès sur la douleur de Biopharm Algérie, qui s'est tenu à l'hôtel El-Aurassi, démontrent les difficultés que rencontrent les cancérologues pour soulager les douleurs atroces de leurs patients. Les professeurs étrangers, invités au congrès, ont mis l'accent sur les résultats réalisés en Europe et en Amérique dans le domaine de la prise en charge de la douleur qu'ils considèrent d'ailleurs comme étant une priorité. Les médecins algériens souhaitent la création d'autres structures spécialisées à l'image de celle existant au CPMC pour soulager tous les malades souffrant de douleurs. Le Dr Kerrar, organisateur du congrès, estime que laisser un malade souffrir est inadmissible d'autant que des médicaments génériques au prix abordable existent et qu'ils ont démontré leur efficacité.