Prévision n Programmés dans le cadre du plan quinquennal, huit centres anticancéreux seront lancés à partir de cette année pour être réceptionnés au plus tard en 2008. L'information a été donnée par Amar Tou, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, hier soir, lors d'une visite d'inspection, effectuée au centre Pierre-et-Marie-Curie d'Alger. «Conscients de l'existence de 250 000 cancéreux en Algérie et également de l'incidence annuelle de 30 000 nouveaux cancéreux, nous avons décidé de nous organiser pour faire face à cette situation en termes de capacité de traitement, car le CMPC ne peut plus s'en acquitter à lui tout seul», a déclaré M. Tou en substance. Il s'agit de trois centres à l'Ouest du pays : Tlemcen, Oran et Sidi-Bel-Abbès, ainsi que trois à l'Est : Sétif, Annaba et Batna, un à Tizi Ouzou et un autre à Ouargla. Soit 8 centres, outre les deux d'Alger et Blida. Cela constituera «un réseau national couvrant la totalité de l'Algérie». Aussi, le département de Amar Tou a-t-il prévu un programme de formation pour les futurs spécialistes de cancérologie qui prendront en main ces nouveaux centres spécialisés. Pour cela, le ministère compte augmenter le nombre des médecins qui devraient être formés pour encadrer l'ensemble de ces centres. «Il est temps de s'organiser pour pouvoir former, en 2 ou 3 ans, les cancérologues, parce que c'est une formation qu'on donne aux médecins spécialistes. Et nous comptons beaucoup sur le centre Pierre-et-Marie-Curie pour jouer le rôle de formateur à ces centres anticancéreux», a-t-il ajouté.En outre, le département de Amar Tou compte améliorer davantage le budget des centres anticancéreux, car le coût des équipements et des médicaments de cancérologie est très élevé. «La prise en charge, elle-même, coûte très cher. En outre, les équipements, très sophistiqués et très chers, nécessitent la renouvellement chaque 3-5 ans.» Ce qu'il faut donc mettre en évidence, «c?est que le budget requis par le centre anticancéreux est très élevé», a affirmé Mme Haliti, directrice de la planification au niveau du ministère de la Santé. De son côté, M. Khaldi, directeur du CPMC d'Alger, a saisi cette opportunité pour exposer au premier responsable du secteur les insuffisances du centre ainsi que les doléances du personnel qui ne cesse de réclamer un statut particulier. Néanmoins, leurs doléances, à l'instar d'autres corps, dépendront, selon le ministre, de la révision de la fameuse loi de la Fonction publique qui tarde à venir !