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Chaouche Yelles, Dg du Craag : "Aucune prédiction à court terme n'est possible" Tout en avouant que le Nord algérien reste constamment exposé aux séismes
La meilleure parade pour faire face aux séismes récurrents sur toute la bande nord du pays reste "l'information et la sensibilisation"des citoyens appelés à gérer les moments de détresse et de panique. Visiblement, le phénomène de la sismologie restera encore pour longtemps l'un des plus grands secrets que nous réserve Dame Nature. Le directeur général du Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique, (Craag), Chaouche Yelles, est formel : "À présent, aucune prédiction, à court terme, n'est possible concernant l'éventualité de la survenue d'une secousse tellurique, car aucune méthode scientifique fiable n'a pu encore émerger dans ce sens." Invité hier, mercredi 23 décembre, au forum du quotidien public El Moudjahid, soit une journée après la secousse de magnitude 4,9 sur l'échelle ouverte de Richter, enregistrée dans la commune de Chebli, à Blida, et ressentie à plusieurs kilomètres à la ronde, le premier responsable du Craag affirme, en revanche, que "des prédictions, avec une marge d'erreurs, sont possibles à moyen et long termes". Pour M. Yelles, aujourd'hui, il serait vain de croire aux gens qui avancent des "informations non vérifiées" aux citoyens. Il fait clairement allusion à Loth Bonatiro dont les sorties spectaculaires que l'on sait. "Cette politique de boule de cristal est contraire à l'approche scientifique", a fulminé le premier responsable du Craag. M. Yelles avoue, en revanche, que le nord de l'Algérie (le Tell), et plus particulièrement la région du centre (Alger, Blida, Tipasa et Boumerdès), sur un rayon estimé entre 50 et 70 km à la ronde, est classé comme "la première zone sismique" du pays, avec une moyenne de "2 à 3 secousses telluriques enregistrées quotidiennement (par le Craag), soit entre 70 et 100 par mois". Il rassure, néanmoins, que "80%" de ces secousses de très faible magnitude ne sont pas ressenties par la population. Il précisera que la région du Maghreb dans son ensemble est, toutefois, définie comme "zone sismique modérée comparativement à d'autres régions de par le monde". Les citoyens appelés à gérer les moments de panique Pour l'instant, juge M. Yelles, la meilleure parade face aux séismes, récurrents sur toute la bande nord du pays, reste "l'information et la sensibilisation" des citoyens appelés à gérer les moments de détresse et de panique. La panique des citoyens, explique pour sa part le colonel de la Protection civile, Farouk Achour, étant souvent la cause des blessures des personnes à chaque fois qu'il y a un séisme. C'était encore le cas, rappelle-t-il, lors de la secousse du mardi 22 décembre, où des blessés ont été déplorés à cause justement de la panique. Pour tenter de remédier à ces situations de panique générale, la Protection civile, indique le même responsable, mène depuis quelques années plusieurs campagnes de sensibilisation. M. Achour indiquera, à ce titre, que pas moins de "1 080" établissements scolaires ont été touchés par la campagne de sensibilisation que mène la Protection civile et quelque 7 600 enseignants ont été formés. Dans son intervention, Tahar Melzi, délégué aux risques majeurs au ministère de l'Intérieur, s'est, quant à lui, focalisé sur le rôle de cette instance (délégation nationale des risques majeurs), toujours en cours de construction, dans la gestion des risques majeurs. Il expliquera que cette délégation, qui sera soutenue dans son travail par un comité intersectoriel, est appelée, entre autres, à sensibiliser les citoyens notamment sur les risques d'inondation, ainsi que d'œuvrer à mettre en place des plans de prévention en prenant compte des travaux réalisés par le passé. F. A.