Damas s'est dit prêt à rencontrer l'opposition à Moscou, en réponse à une initiative de la Russie, pour tenter de trouver une issue à la guerre qui dure depuis plus de 3 ans en Syrie. "La Syrie est prête à participer à une rencontre préliminaire et consultative à Moscou pour répondre aux aspirations des Syriens qui sont celles de trouver une issue à la crise", a indiqué hier une source au sein du ministère syrien des Affaires étrangères dans ce communiqué, cité par l'agence officielle syrienne Sana. Il y a près d'un an, les discussions de Genève entre le régime de Bachar al-Assad et l'opposition syrienne en exil s'étaient soldées par un échec. Mais cette fois ci, la Russie travaille avec l'Egypte d'Abdel Fattah al-Sissi, qui pourrait accueillir une première réunion courant janvier, sur une nouvelle initiative internationale de Moscou visant à de réunir dans un premier temps des opposants syriens venus d'horizons très différents, notamment l'opposition tolérée par le régime de Damas et des représentants de l'opposition en exil. La Russie semble travailler sur ce projet. Le processus pourrait ensuite se poursuivre à Moscou avec l'idée de réunir dans la même pièce des représentants du pouvoir de Damas et des opposants. Cela survient alors que l'armée syrienne est entrain d'infliger de lourdes pertes au groupe de terroristes autoproclamé "Etat islamique" dans plusieurs villes en Syrie. Dans la Ghouta orientale, le Qalamoune, la province d'Alep, à Deir Ezzor, Quneitra, Homs et Idleb, ainsi qu'à Raqqa, les forces gouvernementales gagnent du terrain face aux miliciens sur plusieurs fronts subséquemment à l'offensive et aux raids menés depuis plusieurs mois. Le groupe Daech, qui contrôle de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie, est ainsi visé par des raids aériens de l'armée syrienne d'une part et de la coalition dirigée par les Etats-Unis d'autre part notamment dans le nord de la Syrie. Jeudi, une soixantaine de rebelles ont été tués également dans des combats contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces affrontements entre Daech et les combattants des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde syrienne) ont fait 44 morts parmi les éléments de Daech à Qassiab, dans la province de Hassaka (nord-est), selon cette ONG. Les combattants peshmergas ont réussi jeudi à reprendre la localité, conquise deux jours auparavant par Daech, a ajouté la même source. Depuis mardi, les forces syriennes ont mené plus de 400 raids sur toute la Syrie, tuant 89 personnes, dont 19 enfants, selon l'OSDH. Cela qui s'ajoute aux frappes de la coalition internationale qui ont tué plus d'un millier de terroristes, selon l'OSDH, et permis notamment de faire reculer l'EI dans la ville kurde de Kobané (nord). Cela va sans dire que cette guerre aveugle a causé la mort de nombre de morts parmi les populations, notamment lors des frappes menées jeudi sur les villes d'Al-Bab et de Qbassine, dans la province d'Alep. Une ONG a fait état, dans ce sens, de près de 52 civils ayant péri dans des raids aériens de l'armée syrienne sur les deux villes contrôlées par Daech dans le nord de la Syrie, selon un nouveau bilan établi vendredi.