Même s'ils évitent de trop pavoiser ou de verser dans un quelconque optimisme béat ou triomphalisme très prématuré, les supporters du Mouloudia d'Oran avaient du mal à masquer leur joie à l'issue du tirage au sort des huitièmes et quarts de finale de la Coupe d'Algérie. La plus grosse satisfaction du côté d'El-Hamri était, en effet, le fait de recevoir au stade Ahmed-Zabana le 13 février. Quand bien même le MOB, inattendu champion d'automne et solide pensionnaire de la Ligue 1 demeure un adversaire de calibre menaçant, le double avantage du terrain et du public impose un haut degré d'optimisme parmi les Rouge et Blanc. Mais plus que ce privilège de disputer ce 1/8e de finale à Oran, c'est aussi et surtout la possibilité de retrouver dès le tour suivant le voisin de M'dina J'dida qui excite le plus la galerie mouloudéenne. Si l'ASMO, qui aura également l'avantage de disputer son huitième de finale à domicile, très probablement au stade Habib-Bouakeul, venait à prendre le meilleur sur l'US Chaouia et se qualifier ainsi pour les quarts, El-Bahia aura un alléchant et tellement indécis derby qui aura pour cadre le temple d'El-Hamri qu'est le stade Ahmed-Zabana, comme voulu par le tirage au sort effectué samedi en début de soirée. L'équation est simple : pour que le derby de la ville s'érige en incontournable affiche des quarts de finale de l'épreuve la plus populaire, les deux clubs les plus connus d'El-Bahia ont, chacun, de son côté un contrat à remplir. Une éventualité qui aiguise déjà les appétits, notamment ceux des ultras mouloudéens qui, n'ayant toujours pas digéré d'avoir été privés du classique en championnat à cause de la fameuse histoire du fumigène balancé lors d'un insipide ASMO-CRB par un ancien joueur des deux clubs, traduit en justice depuis, attendent avec impatience un tel rendez-vous. Un choc entre voisins qui devrait, encore une fois, être précédé par cette désormais habituelle guerre des mots entre les rivaux du soir et présidents des deux clubs, Belhadj Mohamed et Baghor Merouane. R.B.