Ce taux est légèrement en dessous des prévisions faites en juin 2014 qui tablaient sur une croissance de 3,5%. La Banque mondiale prévoit pour l'Algérie une croissance de 3,3% en 2015 et de 3,5% en 2016 et 2017. Dans son rapport "Perspectives économiques mondiales" publié mardi soir, la Banque mondiale a ainsi légèrement abaissé sa prévision de croissance par rapport à ses estimations faites en juin 2014 dans lesquelles elle tablait sur une hausse du produit intérieur brut algérien de 3,5% pour 2015. L'institution de Bretton Woods a également revu à la baisse ses prévisions de croissance de l'Algérie pour l'année 2014 en tablant sur une hausse de 3% au lieu de 3,3% prévu en juin de l'année passée. Les projections de la Banque mondiale pour 2014 sont en baisse par rapport à celles du Fonds monétaire international (FMI) qui avait prévu, en décembre dernier, une croissance économique de 4% pour l'Algérie en 2014. Ces prévisions sont inférieures à celles du Fonds monétaire international. En effet, le FMI indiquait le 11 décembre dernier que l'activité économique s'est raffermie en 2014 : la croissance du PIB réel devrait, d'après les projections, se hisser à 4,0% contre 2,8% en 2013. Le FMI table sur une croissance 3,9% en 2015. Le gouvernement a inscrit, dans la loi de finances, une croissance économique à 3% (4,2% hors hydrocarbures) pour cette année. Les perspectives économiques globales, présentées avant-hier, relèvent également que le solde du compte courant de l'Algérie devrait baisser encore jusqu'à atteindre (-9,5%) du produit intérieur brut en 2017. Selon l'institution de Bretton Woods, le solde du compte courant de l'Algérie affiche (-3,3%) en 2014, (-9,1) en 2015 et (-9,3) alors qu'il était, selon la même source, de 10% en 2011, 6,1% en 2012 et 0,5% en 2013. La Banque mondiale souligne qu'après des années de turbulences, certaines économies du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord semblent se stabiliser, bien que la croissance reste fragile et inégale. La croissance des pays importateurs de pétrole a généralement stagné en 2014, tandis que celle des pays exportateurs a légèrement augmenté après une période de contraction en 2013. Les déséquilibres budgétaires et extérieurs restent importants. La croissance devrait progressivement augmenter jusqu'à 3,5% en 2017 (contre 1,2% en 2014). Les risques liés à l'instabilité régionale et à la volatilité du prix du pétrole sont considérables, tandis que les transitions politiques et les problèmes de sécurité persistent. Les mesures visant les défis structurels à long terme ont été reportées à maintes reprises et le fort taux de chômage reste un important problème. La baisse du prix du pétrole offre l'occasion de supprimer les importantes subventions à l'énergie en place dans les pays importateurs de la région. La Banque mondiale estime que les pays en développement devraient connaître une amélioration cette année, en partie due aux faibles prix du pétrole, à la reprise de l'économie américaine, aux bas taux d'intérêt mondiaux, et à l'apaisement des turbulences ayant secoué plusieurs grands marchés émergents. Elle prévoit ainsi qu'après avoir enregistré une croissance estimée à 2,6% en 2014, l'économie mondiale devrait croître de 3% cette année, 3,3% en 2016 et 3,2% en 2017. La croissance des pays en développement, qui s'est chiffrée à 4,4% en 2014, devrait se poursuivre pour atteindre 4,8% en 2015, puis 5,3 et 5,4% en 2016 et 2017 respectivement. Pour la Banque mondiale, les risques pour l'avenir restent à la baisse, et ce, pour quatre raisons. La première est liée à la morosité persistante du commerce mondial. La deuxième tient à la volatilité potentielle des marchés financiers, liée à l'augmentation variable des taux d'intérêt des principales économies. La troisième a trait à l'impact négatif du faible prix du pétrole sur les comptes des pays producteurs. La quatrième concerne le risque d'un affaiblissement ou d'une déflation à long terme de la zone euro ou du Japon. M.R.