Les islamistes font les manchettes outre-Atlantique. Au Québec, plusieurs mosquées et des écoles privées sont gérées par des islamistes, selon une enquête du Journal de Montréal, qui s'est intéressé, dans son édition de lundi, à l'argent qui circule dans les circuits de la mouvance islamiste. L'Association musulmane du Canada (AMC) et l'Islamic Society of North America (Isna) ont, à leur actif, pas moins de sept lieux de culte et quatre écoles privées dans trois villes du Québec (Montréal, Sherbrooke et Trois-Rivières). Depuis leur fondation, ces deux organismes ont multiplié l'acquisition de biens immobiliers, selon le quotidien montréalais. En 2014, par exemple, l'AMC a acheté un immeuble de six étages au centre-ville de Montréal, où elle compte installer l'Institut canadien de civilisation islamique. Coût de la transaction : 4,7 millions de dollars. Une enquête de la GRC (police fédérale) a démontré que l'AMC a versé en dons près de 300 000 dollars en faveur de l'International Relief Fund for the Affliected and Needy (Irfan), déclarée comme organisation terroriste en 2014 par le gouvernement du Canada. Pour sa part, la filiale de collecte de fonds de l'Isna s'est vue blâmée par les autorités pour avoir envoyé de l'argent à une organisation islamiste pakistanaise dont le bras armé est reconnu comme organisation terroriste par l'Union européenne. Les biens immobiliers de l'AMC sont évalués à quelque 31 millions de dollars, selon l'Agence du revenu du Canada (ARC). Pour sa part, l'Isna, qui confie ses biens à une œuvre caritative, cumule une fortune de 10 millions de dollars en actifs immobiliers, dont 3,3 millions de dollars dans la province du Québec, révèle le tabloïd montréalais. Le plus intrigant, c'est que ces deux organisations ont effectué des transactions d'immeubles pour zéro dollar. L'AMC a même acheté une église pour 1 million de dollars dans un quartier de Montréal. Accusée d'être une excroissance des Frères musulmans, l'AMC, qui a initié des œuvres de bienfaisance pour faciliter des retours d'impôt, a enregistré en 2013 des revenus de 16,2 millions de dollars. Beaucoup d'argent, mine de rien. Ce qui a poussé les autorités publiques à avoir ces deux organisations à l'œil. La GRC épluche les dossiers pour suivre à la trace jusqu'au dernier centime. Surtout que des documents de propagande faisant l'apologie de la subversion islamiste ont été trouvés dans certaines mosquées. Interrogé par le journal, un spécialiste des Frères musulmans de l'université de Montréal estime que l'un des objectifs de l'AMC et l'Isna, en tant que succursales des Frères musulmans, "est de monopoliser l'espace public musulman pour devenir l'unique porte-parole de cette religion" et que "les Frères musulmans sont considérés par beaucoup de chercheurs comme le berceau des mouvements religieux terroristes", conclut Wael Saleh. Y. A.