Le Canada, frappé à l'automne par des attaques contre ses militaires et engagé comme la France au sein de la coalition internationale dans des frappes visant l'organisation Etat islamique, continue sa traque de jihadistes sur son sol et a arrêté deux frères vendredi soupçonnés d'activités liées au terrorisme. Tous deux âgés de 24 ans, Ashton Carleton Larmond et Carlos Larmond ont été interpellés, le premier à Ottawa, et le second à l'aéroport de Montréal alors qu'il était en partance pour l'étranger afin de «participer à des activités terroristes». Cette arrestation a été annoncée quelques heures après l'épilogue tragique de la traque des trois jihadistes en France qui ont tué 17 personnes, dont 12 dans l'attaque mercredi de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Se réfugiant derrière l'enquête, la police canadienne n'a pas donné les détails des faits reprochés à ces deux individus. Les chefs d'inculpation sont tous en lien avec la législation sur le terrorisme : aide à une activité terroriste, participation à une activité pour le compte d'un groupe terroriste, incitation à se livrer à une activité pour un groupe terroriste ou, pour l'un d'eux, tentative de quitter le Canada pour participer à des activités terroristes à l'étranger. Ce dernier chef d'inculpation est une nouvelle disposition législative qui avait valu en juillet à un Canadien originaire de Somalie d'être condamné à 10 ans de prison pour avoir tenté de rallier le mouvement des islamistes shebab. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) n'a pas précisé si ces deux frères étaient sur la liste de quelque 130 personnes susceptibles de se livrer à des attaques sur le sol canadien comme celles qui ont coûté la vie à deux militaires à l'automne.