La dame en question n'en était pas à son premier coup d'essai, puisqu'elle avait déjà tenté de s'immoler, durant l'après-midi de jeudi dernier. Scène poignante, vendredi après-midi, devant le siège de la wilaya de Relizane, avec attroupement de badauds et déploiement policier. Saddam Aïcha, la dame divorcée avec un enfant à charge, en sit-in devant cette institution étatique depuis le 20 décembre 2014, pour protester contre son exclusion de pas moins de 3 opérations de recasement à Zemmora, a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu, a-t-on constaté sur place. Seule l'intervention du représentant local de la Laddh (Ligue algérienne de défense des droits de l'homme) et de policiers dépêchés sur place a empêché la malheureuse de commettre l'irréparable. Prise d'une crise de nerfs, l'infortunée qui criait son désespoir a été évacuée par les pompiers vers l'hôpital Mohamed-Boudiaf. La dame en question n'en était pas à son coup d'essai, puisqu'elle avait déjà tenté de s'immoler, durant l'après-midi de jeudi dernier. Ce jour-là, des policiers lui avaient enlevé des mains une bouteille contenant un liquide inflammable. Selon le militant des droits humains, la cause de ce brusque accès de désespoir incombe au fait que Saddam Aïcha, femme de ménage de son état dans le cadre du filet social, qui espérait un hypothétique recasement, après avoir été reçue par le chef de cabinet de la wilaya qui avait écouté ses doléances, avait été avisée que la daïra de Zemmora opposait un niet catégorique à son relogement, arguant du fait qu'en sa qualité de femme divorcée, c'était à son ex-conjoint qu'il incombait légalement de la prendre en charge. "Or, souligne notre interlocuteur, l'ex-mari en question a déjà rempli cette obligation légale en lui achetant un logement payé 50 millions de centimes dans le bidonville d'Oued Djanti. L'habitation en question a été rasée lors de l'opération de résorption de l'habitat précaire effectuée le 3 décembre 2014 à Zemmora. C'est donc à la daïra qu'il revient de lui procurer un toit en échange de celui dont elle a été exclue." Notre interlocuteur a également tenté d'expliquer le geste désespéré de Saddam Aïcha par le fait que son enfant, âgé de 5 ans, a été hospitalisé à plusieurs reprises suite aux nuits passées à la belle étoile, sur le parvis de la wilaya ces derniers jours particulièrement froids et pluvieux, et que sa sœur, handicapée mentale à sa charge, est actuellement prise en charge par des voisins à Zemmora. M. S