Le barrage de Fergoug offre un spectacle des plus affligeants de par un taux d'envasement estimé à 95%, avec pour conséquence des volumes importants d'eaux pluviales qui se perdent dans la nature. En dépit des investissements engagés par les pouvoirs publics afin de promouvoir l'agriculture, un secteur qui reste la vocation première de la wilaya de Mascara, les résultats enregistrés sont loin de donner satisfaction. En effet, nul n'ignore que l'agriculture est dépendante de l'hydraulique et, à ce titre, la wilaya de Mascara dispose de quatre barrages susceptibles d'emmagasiner plusieurs millions de mètres cubes d'eau et récupérer notamment les eaux pluviales qui se déversent malheureusement dans la nature. Toutefois, la situation a, depuis un certain temps, évolué, mais dans le mauvais sens puisque, d'un côté, le niveau des nappes phréatiques a enregistré au cours des deux dernières décennies une baisse inquiétante, et de l'autre, ces barrages ont été gagnés par la vase. Certes, cette situation n'a pas pour autant découragé les populations rurales qui continuent à travailler la terre. En effet, le barrage de Ouizert, implanté à Aïn Fékan, a été conçu pour contenir 120 000 000 m3, mais les capacités réelles stockées ne dépassent guère 65 000 000 m3, et ce, en dépit d'une bonne pluviosité dont a bénéficié la région des Beni Chougrane particulièrement ces dernières années. La même conclusion est vraie en ce qui concerne les barrages de Bouhanifia et de Chorfa, avec des écarts considérables entre les capacités de stockage et les ressources réelles emmagasinées. Quant à celui de Fergoug, il offre un spectacle des plus affligeants de par un taux d'envasement estimé à 95%, avec pour conséquences des volumes importants d'eaux pluviales qui se perdent dans la nature. Actuellement, hormis le barrage de Bouhanifia qui fait l'objet de travaux de dévasement à concurrence de 6 millions de m3, les autres ouvrages sont dans un état d'abandon. A. B.