Entre les capacités de stockage et les réserves d'eaux disponibles, la différence est énorme, et ce, eu égard à l'état d'envasement très avancé de ces ouvrages, une situation déplorée par nombre de personnes. La wilaya de Mascara reste par vocation une région agricole, mais son développement demeure aussi et surtout étroitement lié aux ressources hydriques. En effet, la réussite ou l'échec des saisons agricoles dépendent exclusivement des volumes d'eau disponibles et des lâchers des eaux à partir des barrages. En effet la wilaya de Mascara dispose de 4 barrages réalisés à Ouizert, Chorfa, Bouhanifia et Fergoug, dont les capacités de stockage sont estimées à plus de deux cents millions de mètres cubes d'eau. Certes, entre les capacités de stockage et les réserves d'eaux disponibles, la différence est énorme, et ce, eu égard à l'état d'envasement très avancé de ces ouvrages. Ainsi le barrage d'Ouizert à lui seul a été conçu pour accueillir 120 millions de m3 d'eau tandis que les travaux effectués au barrage de Chorfa ont renforcé ses capacités de stockage à 80 millions de m3. Initialement, le barrage de Bouhanifia pouvait emmagasiner jusqu'à 50 millions de m3 d'eau contre 20 millions pour le barrage de Fergoug. Toutefois, les ressources stockées effectivement au niveau de l'ensemble de ces ouvrages ne dépassent guère les 60 millions de m3 d'eau. Pourtant, à l'instar des autres wilayas limitrophes, la région de Mascara a enregistré entre la fin du mois de janvier et la première décade de février de très fortes chutes de pluie et de neige qui ont suscité des réactions positives des agriculteurs et des fellahs, laissant entrevoir une bonne saison agricole. Ces dernières précipitations ont permis l'augmentation des réserves d'eau de l'ensemble des ouvrages avec un apport supplémentaire de 3 millions de m3,entre autre au barrage de Ouizert dont le volume global est porté à 13 millions de m3. Celui de Bouhanifia a augmenté de 900 000 m3 atteignant désormais les 16-15 millions de m3. Le même constat est établi pour le barrage de Chorfa dont les réserves ont été relevées à 26 millions de m3 grâce à un renforcement d'un million de m3. En dépit de ces richesses hydriques, la déception affichée par toutes les personnes concernées par le secteur de l'hydraulique est assujettie à la situation d'abandon du barrage de Fergoug, envasé à plus de 95% et ne pouvant contenir plus de 500 000 de m3 d'eau. Toutes les eaux pluviales qui se sont abattues dans cette localité se sont déversées dans la nature faute d'être stockées. A. B.