Chutes de pluie, de grêle, de flocons de neige mêlés aux eaux pluviales et froid rugueux, telles sont les caractéristiques des conditions atmosphériques qui prévalent dans la région de Mascara depuis le début du mois en cours. En effet, des indicateurs qui mettent en évidence l'arrivée précoce de l'hiver, même si officiellement, cette saison ne débute que le 21 décembre. Ces précipitations qui constituent les prémices d'une bonne saison agricole ont eu des effets positifs sur le secteur de l'hydraulique, car les barrages ont enregistré un taux de remplissage supérieur à 60% et les nappes phréatiques accusent une hausse de leur niveau, une remontée accueillie avec soulagement car, eu égard à la sécheresse qui a sévi au cours de la dernière décennie, le niveau de ces nappes a connu un rabattement inquiétant. À vocation agricole, la wilaya de Mascara occupe une position privilégiée dans le domaine de l'hydraulique, élément catalyseur des activités agricoles, industrielles et sanitaires. En effet, il s'avère indispensable aussi bien pour ces secteurs qui se complètent que pour les opérations de la vie quotidienne. Chaque année, la wilaya de Mascara, par le truchement de la direction de l'hydraulique, élabore une nomenclature faisant ressortir les projets susceptibles d'être concrétisés avec en appui des fiches techniques. Mais si certaines opérations sont retenues et réalisées, d'autres, par contre, pour des raisons justifiées, ne le sont pas. Dans ce contexte, les élus locaux sur instructions du wali accordent la priorité aux projets relatifs à l'alimentation en eau potable qui reste le souci majeur des populations. Le secteur de l'hydraulique est bien implanté dans la région, puisque la wilaya de Mascara dispose d'un barrage d'une capacité de stockage de 1 240 000 m3 situé sur le territoire de la commune d'Aïn-Fekan, d'un autre à Bouhanifia pouvant contenir jusqu'à 25 446 000 m3, celui de Chorfa dont les capacités ont été augmentées à 50 000 000 m3, et enfin celui de Fergoug avec 5 370 000 m3. Certes, entre les capacités fictives et les volumes stockés, la différence est grande avec pour origine la sécheresse qui n'a pas épargné la région ces dernières années. En outre, la wilaya de Mascara a réalisé dans un passé récent 44 retenues collinaires destinées à l'irrigation des terres agricoles, mais 4 seulement restent en exploitation et les 40 autres ont disparu pour des raisons liées à la sécheresse ou à l'envasement. Tous ces efforts convergent vers les mêmes objectifs, donner satisfaction aux populations des communes relevant de la wilaya en matière d'AEP et assurer une régularité dans l'alimentation des zones industrielles de Mascara, Sig, Mohammadia et Tighennif, où sont domiciliées plusieurs entreprises publiques et privées. Les récentes chutes de pluie ont été très bénéfiques au secteur de l'hydraulique puisque pour l'ensemble des œuvres d'art, il a été enregistré un apport supplémentaire de 18 millions de m3 d'eau dont 8 millions pour les barrages de Ouizert, Bouhanifia et Chorfa. Cet apport aurait été plus conséquent si le barrage de Fergoug n'est pas envasé à 95%, une situation qui pénalise toute la wilaya puisque les eaux pluviales et des multiples lâchers opérés à partir du barrage de Bouhanifia se déversent dans la nature donc non utilisés à bon escient. Additionnellement aux augmentations des niveaux des eaux de remplissage et de l'emmagasinement des eaux au niveau des retenues collinaires, les eaux pluviales ont été bénéfiques aux réserves souterraines à la grande satisfaction des agriculteurs qui peuvent en toute quiétude irriguer leurs terres. A. B.