Le président du Front El-Moustaqbal, Abdelaziz Belaïd, a dénoncé, avant-hier, la répression exercée par le pouvoir contre les citoyens qui veulent s'exprimer pacifiquement. "Nous avons toujours été contre cette répression de la police contre les marches", a assuré le chef du parti arrivé 3e, lors de la dernière présidentielle, à l'occasion d'un point de presse tenu à Boumerdès en marge d'un rassemblement de ses militants. "L'appel des partis politiques pour l'organisation des marches pacifiques est un droit constitutionnel et ils sont libres de s'exprimer démocratiquement. On n'a pas le droit de recourir à la répression pour étouffer la liberté d'expression", a-t-il précisé. Evoquant la question du gaz de schiste, M. Belaïd s'est interrogé sur "l'empressement des pouvoirs publics à exploiter cette ressource", préconisant l'ouverture d'un débat avec le peuple autour de cette question. Pour Abdelaziz Belaïd, le dialogue sans condition et sans exclusion est le seul garant pour l'édification d'un Etat fort et démocratique qui garantit la stabilité politique et sociale du pays. "Nous croyons toujours en l'initiative du FFS que nous soutenons et nous sommes contre les conditions posées par certains partis pour faire aboutir ce projet." Pour le chef d'El-Moustaqbal, il n'y a pas de pouvoir politique en Algérie, c'est la police qui gère les conflits et affronte les citoyens. "Les partis politiques censés être à la tête du gouvernement y sont absents, ce sont des technocrates qui gèrent, donc il n'y a pas de pouvoir politique", estime M. Belaïd qui n'a pas ménagé l'opposition lui reprochant de privilégier "ses attaques" contre le Président. Evoquant la privatisation, il affirme que son parti est contre la privatisation des entreprises publiques comme celle opérée lors les années précédentes. "Nous soutenons le privé créateur de richesses, mais pas celui qui attend l'argent de l'Etat pour investir", a-t-il expliqué. M. T.