Pour M. Grine, les propos de Joseph Ged restent "sensés", affirmant qu'il les partage du moment que "c'est la démarche adoptée en termes de déontologie et de professionnalisme". Le ministre de la Communication a clarifié la position de son département sur bon nombre de questions, notamment celle de la distribution de la publicité, bien qu'il ait, de prime abord, refusé de s'étaler, une fois encore, sur ce sujet. Lors du point de presse qu'il a animé avant-hier à Annaba, il a affirmé d'un ton péremptoire qu'il "n'est pas le directeur général de l'Anep", et que cette agence a ses propres règles de gestion. Il expliquera à ce propos qu'il peut y avoir une part de subjectivisme dans l'octroi de la publicité par les annonceurs privés qui restent libres de choisir comme bon leur semble entre les supports médias existant sur le marché national. Bien que réticent à ce sujet, le ministre acceptera de revenir sur les déclarations controversées du patron d'Ooredoo, plus précisément sur le refus annoncé de travailler avec les journaux qui ne s'alignent pas sur "la ligne éthique" que cet opérateur s'est tracé. Il réitèrera ainsi ce qu'il a déjà dit en affirmant qu'Ooredoo "a dit qu'il ne donnera pas de publicité aux journaux qui diffament et attaquent l'Etat algérien et le Qatar". Et de réaffirmer que les propos de Joseph Ged restent "sensés" et qu'il les partage, du moment que "c'est la démarche adoptée en termes de déontologie et de professionnalisme". En réponse à la question d'un journaliste sur la gestion du dossier des chaînes satellitaires privées de droit étranger non agréées par l'Etat algérien, Hamid Grine signalera qu'à sa connaissance, pour l'heure, il n'y a que 5 chaînes sur les 12 recensées dont les bureaux sont officiellement accrédités. Il s'agit des chaînes Dzaïr News, El-Djazairia, Ennahar, Echourouk et Hoggar. Sans s'attarder sur les mesures préconisées à l'égard de celles-ci, il dira que les chaînes non encore agréées activent donc "au noir" dans le paysage audiovisuel algérien. Evoquant la problématique de la couverture radio du sud du pays, le ministre a annoncé que les stations de Tindouf, Tamanrasset et Illizi seront opérationnelles à l'horizon 2016, ce qui devrait porter le taux de couverture national à plus de 90%. Par ailleurs, tout en reconnaissant le travail colossal qu'ils fournissent dans l'accomplissement de leur mission, et ce, en dépit même des conditions parfois déplorables, le ministre, qui a effectué également une visite dans la wilaya de Skikda, réitéra qu'il n'y aura pas de carte professionnelle pour les correspondants locaux. Lors de ce déplacement, le ministre s'est par ailleurs rendu sur le chantier de la maison de la presse située à la cité Bouyaâla. La structure sera réalisée en R+3 sur une surface foncière de 500 m2. M. Grine s'est ensuite rendu au siège de la radio locale où il a participé à un débat en direct sur les ondes de Radio Skikda. Face à la faiblesse de la couverture radiophonique, M. Grine fera savoir que 37 autres émetteurs seront installés pour une meilleure couverture de toute la wilaya. Ahmed A./A. BOUKARINE