Plusieurs explorateurs marins, spécialistes de la pêche et universitaires, se sont réunis à Alger les 3 et 4 mars pour assister aux journées d'étude sur les grands requins du bassin algérien. Ces deux jours ont été animées par l'explorateur François Sarano, connu grâce aux douze années passées aux côtés du Commandant Cousteau. Il est aussi spécialiste des grands requins (les requins blancs en particulier) sur lesquels il a intervenu. La première journée a été marquée aussi par l'intervention du professeur Hemida Farid, expert du requin en Algérie, et enseignant à l'ENSSMAL(Ecole Supérieure Nationale des Sciences de la Mer et de l'Aménagement du Littoral), abordant comme thématique « Les requins du bassin algérien ». Emir Berkane, connu pour avoir piloté les expéditions souterraines de Bir Osmane (Guelma), Youkous (Tebessa) et plus récemment l'Expédition MED Algérie «stop aux microplastiques», a lui aussi fait partie du groupe des intervenants. Il a présenté « l'expédition grands requins de méditerranée- Algérie 2015 », dont le but (de l'expédition) est de marquer, de poser des balises satellites et de filmer les grands requins, notamment le très peu connu grand requin blanc de Méditerranée, dans leur habitat au large des côtes du pays. D.R « La vie sauvage ça a longtemps été une richesse, demain ça va être un trésor rarissime. Le monde s'urbanise, la mer est conquise, les pays qui vont garder un peu de vie sauvage, en particulier les requins, vont avoir un capital trésor inestimable, et qui est déjà le cas. Il y a des pays qui vivent de ça », a fait savoir François Sarano la veille de l'événement, lors d'une rencontre avec Liberte-algerie.com. Ces journées de réflexion visaient à sensibiliser les impacts de la non préservation de la faune marine sur les risques des bouleversements de la chaîne alimentaire, étant donné que les requins assurent le rôle de phytoplancton, premier maillon de la chaîne alimentaire. D.R L'explorateur français a tenu également à réfuter la mauvaise réputation surfaite sur les requins, « il y a des millions de gens qui sont en train de se baigner avec des requins et se portent fort biens. Nous ne sommes pas du tout leurs proies », a-t-il assuré. Tout en affirmant que « c'est l'animal sauvage prédateur avec lequel on a le moins d'accidents, même la guêpe en fait plus que lui ». Chose qu'a confirmé Mohamed Kacher, directeur du Centre National de Recherche et de Développement en Pêche et en Aquaculture, au cours de l'entrevue, « en Algérie il n'y a jamais eu d'accidents causés par les requins ».