Depuis début 2015, au moins 20 accidents au monoxyde de carbone ont touché 72 personnes dans la wilaya de Sétif. "Chaque année, il y a des décès. ça devient inquiétant car en dépit des opérations de sensibilisation, le nombre de victimes ne cesse d'augmenter", déplore le chargé de la communication de la direction de la Protection civile de la wilaya de Sétif, le capitaine Ahmed Lamamra. Selon notre interlocuteur, le pic est enregistré chaque année durant les mois de janvier et février où le mercure atteint son plus bas niveau. Selon un médecin que nous avons contacté, bon nombre d'intoxiqués gardent des séquelles. Si les années 2011, 2012 et 2013 furent moins meurtrières avec un total de 15 morts, les bilans de 2014 et 2015 sont alarmants. En effet, les enquêtes menées par les autorités compétentes ont, dans la plupart des cas, mis en cause le mauvais raccordement des conduits d'évacuation des gaz brûlés, l'utilisation de conduits flexibles, l'obstruction des cheminées ainsi que le manque d'aération. Les appareils de chauffage contrefaits sont également considérés comme la principale cause des intoxications au CO. Par ailleurs, les accidents ont été constatés à l'intérieur des grandes agglomérations où les habitants bénéficient du confort du gaz naturel mais également dans les villages et mechtas éloignées où l'on se chauffe au bois ou au gaz butane. Aussi, le chargé de la communication de la direction de distribution de Sétif, M. Khalil Hedna a indiqué à Liberté que pour éviter la perte de vies humaines, il faudrait confier l'installation de gaz à un professionnel et l'entretien de la chaudière, du poêle, du chauffe eau et le ramonage régulier des conduits de fumées doivent se faire au moins une fois par an. F. S.