La participation de l'Algérie à la conférence économique de Charm El-Cheikh, qui s'est ouverte hier, émane de sa volonté de soutenir l'Egypte et de sa détermination à renforcer ses relations avec ce pays. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représente l'Algérie à cette conférence à la tête d'une délégation de haut niveau. Ce rendez-vous économique verra la participation de chefs d'Etat, de hauts responsables et d'environ 3 000 hommes d'affaires, d'investisseurs de 120 pays et des donateurs régionaux et internationaux, a appris l'APS auprès de la délégation à la conférence. Ainsi, l'Algérie affiche sa volonté et sa détermination à raffermir ses relations bilatérales avec l'Egypte, ainsi que sa solidarité en vue de soutenir la relance économique de ce pays qui fait face à de nombreux défis. Une participation qui reflète également la profondeur des relations entre les deux pays et leur volonté de consolider les liens de fraternité et de coopération pour les hisser aux plus hauts niveaux. L'Egypte présentera à cette occasion les réformes économiques initiées notamment pour ce qui est de l'investissement étranger. L'Egypte est le premier client arabe de l'Algérie et le 15e dans le monde avec un volume d'échanges commerciaux de 1,107 milliards de dollars en 2014 dont 575 millions représentent les importations algériennes d'Egypte et 532 millions d'exportation vers ce pays, ajoute la même source. Plusieurs sociétés égyptiennes sont engagées dans plusieurs projets en Algérie dans différents domaines, spécialement l'industrie, l'énergie, les travaux publics et les télécommunications. Les relations algéro-égyptiennes ont enregistré une dynamique caractérisée notamment par l'échange de visites au plus haut niveau. La visite à Alger, en juin dernier, a consacré la première sortie officielle du président égyptien, Abdelfattah al- Sissi qui eut alors des entretiens avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. "Ma visite en Algérie a pour objectif de dégager une véritable entente et une vision conjointe des intérêts communs et des défis qui se posent aux deux pays et à la région", avait alors déclaré le président Al-Sissi. Par ailleurs, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït ont annoncé, hier, douze milliards de dollars en aides ou investissements pour l'Egypte, au moment où le président Abdel Fattah al-Sissi s'affiche comme le fer de lance de la lutte anti-jihadiste. Les Etats-Unis sont, eux, venus les mains vides à la conférence et n'ont toujours pas débloqué la dernière partie de l'aide qu'elle accorde annuellement à l'Egypte. Des diplomates américains ont martelé que M. Kerry n'annoncerait pas le dégel de cette dernière enveloppe de 650 millions de dollars. R. N./Agences