Comme fut le cas pour le nouveau chef du gouvernement tunisien, le président égyptien, Abdelfattah Al-Sissi, a consacré sa première visite en Algérie. Il a été accueilli à l'aéroport international Houari-Boumediene par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du gouvernement. Dans une déclaration à la presse, le président égyptien a indiqué que le premier objectif de sa visite en Algérie consiste à dégager une véritable entente et une vision conjointe des intérêts communs et des défis qui se posent aux deux pays et à la région. Le président égyptien a évoqué des «relations et de thèmes stratégiques communs» à l'Egypte et à l'Algérie. «Les deux pays ont besoin d'œuvrer ensemble sur nombre de questions», a souligné Abdelfattah Al-Sissi. L'hôte de l'Algérie a mis également l'accent sur la lutte contre le terrorisme, indiquant qu'elle nécessite une «coordination des positions» et des efforts communs pour lutter ensemble contre ce fléau. Il a également fait savoir que sa visite en Algérie est une occasion pour aborder d'autres sujets et problèmes arabes, citant la situation en Libye. Abdelfattah Al-Sissi a eu des entretiens avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs sujets ont été abordés par les deux chefs d'Etat, notamment la situation qui prévaut dans les pays arabes, le continent africain et sur le plan international. La situation sécuritaire en Libye et ses conséquences sur le continent a été au centre des discussions entre le président Abdelaziz Bouteflika et son homologue égyptien. D'autres sujets importants ont été également abordés par les chefs d'Etat en présence des deux délégations algérienne et égyptienne. Abdelfattah Al-Sissi, récemment élu président de la République, a du pain sur la planche pour redresser la situation sécuritaire et économique de son pays. L'Egypte compte beaucoup sur l'Algérie qui pourrait l'aider financièrement, mais également dans la lutte antiterroriste. L'Etat égyptien s'est écroulé lors du soulèvement populaire à l'origine de la démission de Hosni Moubarak. Cela a profité aux islamistes qui se sont emparés du pouvoir, dirigé par les Frères musulmans. Une contre-révolution anti-islamiste s'est formée, chose qui a contraint le général Abdelfattah Al-Sissi à destituer le président Mohamed Morsi. Le 26 mars 2014, il a remis sa démission de ministre de la Défense pour se présenter sa candidature à la présidence de la République. Le 28 mai dernier, il a remporté les élections présidentielle avec 96% des suffrages. Après sa rencontre avec le président Bouteflika, Abdelfattah Al-Sissi a quitté hier l'Algérie. Il a été salué à son départ de l'aéroport international Houari-Boumediene par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du gouvernement. Abdelfattah Al-Sissi s'est envolé vers Malabo, la capitale guinéenne où il prendra part au 23e Sommet ordinaire de l'Union africaine (UA) dont les travaux s'ouvre aujourd'hui.
